Mais plus que le rail, c’est par la route que s’effectue aujourd’hui l’essentiel du transport des personnes et des marchandises dans notre pays. D’où la nécessité d’étendre, de réparer et moderniser un réseau routier qui, lui aussi, n’est pas à la hauteur des besoins.
Pour cela, le gouvernement s’est fixé comme objectif de construire plus de 1.100 Km d’autoroutes à l’horizon 2016. Deux des tronçons les plus importants vont profiter respectivement aux gouvernorats du Centre-Sud-ouest et au Nord-ouest. Le premier reliera Enfidha à Gafsa en passant par Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Ses 350 km coûteraient près de 1.740 millions de dinars.
Le second tronçon s’étendra sur 80 km de Boussalem à la frontière tuniso-algérienne. Sa réalisation reviendra à 1.200 millions de dinars.
Pour ce qui est des routes, l’effort sera réparti entre différentes régions. Le Grand Tunis sera doté d’une rocade extérieure (80 Km et 400 millions de dinars) devant enserrer les principales agglomérations de la région. La première concentration urbaine et démographique du pays bénéficiera également d’un programme de réalisation et de modernisation de ses routes, voiries et d’infrastructures de desserte des Grands projets, dont la facture s’élèvera à 737 millions de dinars.
Ailleurs, le projet routier prévoit l’aménagement et le renforcement de routes classées (1.160 Km, 560 millions de dinars), la construction de 22 ouvrages (110 millions de dinars), et le dédoublement de routes (954 millions de dinars).
La dernière composante du projet routier concerne la modernisation de routes régionales et de pistes rurales dans 22 gouvernorats (330 millions de dinars).
Les régions de l’intérieur bénéficieront également d’investissements pour les aider à rattraper leur retard dans deux secteurs clefs: l’éducation et la santé. Les 62 millions de dinars affectés à l’éducation visent notamment à réaliser 14 collèges et de généraliser les établissements pilotes à tous les gouvernorats.
Les quelques 200 millions de dinars affectés à la santé serviront à construire trois hôpitaux (Gafsa, Béja, et La Manouba) et un centre médical à Ennahli.
Enfin, pour booster l’activité économique dans les régions défavorisées, le gouvernement a programmé –souvent confirmé- des projets évoqués auparavant. Sur les neuf projets à l’ordre du jour, 6 sont touristiques répartis entre le Nord, le Centre et le Sud du pays.
Au Nord, le gouvernement propose aux investisseurs intéressés la création d’une station thermale à Korbous -avec une capacité de 6.000 lits, 3 ports de plaisance, des centres de soins, des espaces commerciaux et de loisirs- dont l’investissement nécessaire est estimé à 10 milliards de dollars, un projet de tourisme écologique à Sejnane et la réalisation de Bled El Ward (Ariana, 700 millions de dinars), un projet remis sur la table après le désistement du premier investisseur, le groupe émirati Al Maabar.
Dans le centre du pays et plus précisément à Mahdia, on estime à 2 milliards de dollars l’investissement requis pour assainir et aménager Sebkhat Ben Ghayadha pour en faire un complexe touristique et immobilier.
Enfin, au Sud, le gouvernement propose la réalisation d’un centre médical thermal et touristique à Gabès (330 millions de dinars) et d’une station touristique saharienne à Tozeur dont le site a déjà fait l’objet d’un accord de cession à Qatar Diar.
Ailleurs, c’est sur l’industrie minière et sur l’énergie qu’on table pour booster le développement. L’extraction et la transformation du phosphate est prévue au Kef (gisement de Sra Ouertane, 3 milliards de dollars) et à Tozeur (1.500 millions de dinars).
Enfin, le projet de raffinerie à Skhira est confirmé, avec un investissement dans une fourchette de 2,5 à 3 milliards de dollars.
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