épendant Naïve Patrick Zelnik, le 20 octobre 2006 à Paris (Photo : Bertrand Guay) |
[29/01/2013 08:21:24] PARIS (AFP) Le PDG du label indépendant Naïve, Patrick Zelnik, candidat à la reprise de Virgin Megastore, a affirmé mardi que l’aide de l’Etat était nécessaire, notamment pour sauver le magasin des Champs-Elysées, afin de lui redonner “une vraie vocation de spécialiste”.
“Oui, l’Etat peut aider”, a affirmé M. Zelnik sur France Inter, tout en reconnaissant qu’il n’était pas “systématiquement favorable aux subventions”.
Le candidat à la reprise de Virgin Megastore, placé en redressement judiciaire, a soutenu que l’aide de l’Etat était notamment nécessaire pour sauver le magasin phare de l’enseigne sur les Champs-Elysées, qu’il a présentée comme “une institution” faisant partie “du patrimoine culturel” français.
M. Zelnik a cependant refusé de préciser s’il envisageait de reprendre l’ensemble des 26 magasins du groupe de biens culturels.
“Je ne sais pas encore. Les syndicats eux-mêmes disent que certains sont en grande difficulté”, a-t-il affirmé, alors que les employés s’apprêtent à manifester mardi devant les locaux de l’actionnaire Butler Capital Partners (BCP) qu’ils jugent en grande partie responsable de leur situation, faute d’avoir fait les investissements nécessaires.
Même s’il n’a pas souhaité donner les noms de ses partenaires pour la reprise des magasins, le PDG de Naïve a reconnu qu’il “verrait bien” le label britannique Rough Trade, “prendre une place dans le megastore”, mais il a immédiatement ajouté que “rien n’est finalisé”.
“Nous aurons des partenaires quand le concept sera bien défini”, a affirmé M. Zelnik, qui est revenu sur son intention de faire du magasin des Champs-Elysées un “grand souk culturel”.
Pour lui, le Virgin Megastore doit “retrouver une vraie vocation de spécialiste. Pour acheter il faut que l’offre soit séduisante”, a-t-il affirmé.
Le concept actuel des grands magasins culturels “n’est même pas dépassé, il est dévoyé”, a assuré M. Zelnik, qui a mis la Fnac dans le même panier.
“A partir des années 90, ces magasins ne méritaient plus la qualification de magasins spécialisés. Les contrôleurs de gestion ont fait la loi et ils ont fait disparaître des rayons les disques, les livres ou les DVD qui n’avaient pas une rotation suffisante”, a-t-il regretté.
La présidente de Virgin, Christine Mondollot, a indiqué la semaine dernière que “plusieurs” repreneurs étaient intéressés par une reprise partielle des magasins, et s’est déclaré “déterminée” à sauver l’enseigne même si cela sera “compliqué et difficile”.
Virgin a été placé en redressement judiciaire assorti d’une période d’observation de quatre mois par le tribunal de commerce de Paris le 14 janvier.