Boeing 787 : ANA et JAL ont dû changer des batteries avant les incidents

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é au sol par un incident de batterie, le 18 janvier 2013 à Takamatsu

[30/01/2013 06:52:31] TOKYO (AFP) Les compagnies aériennes All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL) ont reconnu mercredi avoir dû changer plusieurs batteries lithium-ion sur des Boeing 787 avant un incident qui a forcé un des appareils d’ANA à se poser en urgence et entraîné la suspension de tous les vols de 787.

ANA a indiqué avoir procédé à 10 changements au total sur ses 17 Boeing 787 à cause de différents problèmes, et JAL à “plusieurs”, sans en préciser le nombre, et ce en quelques mois alors que la durée de vie normale de telles batteries serait de deux ans.

L’une des deux principales compagnies japonaises, ANA, qui fut la compagnie de lancement du 787, en a reçu 17 sur les 66 commandés, et sa compatriote JAL a pris livraison de 7 sur un total de 45 achats fermes et 20 options>.

Le 16 janvier, un des accumulateurs lithium-ion, qui équipait un Boeing 787 d’All Nippon Airways (ANA), a surchauffé et dégagé une forte odeur pour une raison encore indéterminée. Il a perdu l’électrolyte liquide qu’il contenait, a noirci et s’est déformé sous l’action d’une température anormalement élevée.

Cette avarie, qui a déclenché trois alarmes dans le cockpit, a obligé l’avion à atterrir en urgence à Takamatsu (sud du Japon). ANA a indiqué plus tard que la batterie de l’appareil en question avait été changée au mois d’octobre, parce que celle d’origine avait cessé de fonctionner.

Un autre incident de surchauffe accompagné d’un départ de feu s’était produit sur un modèle de JAL une semaine auparavant après son atterrissage à Boston.

Les autorités aériennes des Etats-Unis, du Japon et des autres pays concernés ont depuis interdit à tous les Boeing 787 de voler et l’avionneur a suspendu les livraisons en attendant que la sécurité de leurs batteries soit garantie.

Les batteries lithium-ion des Boeing 787 sont fabriquées par la firme nippone GS Yuasa, et assemblées avec différents autres composants provenant de fournisseurs divers par le groupe français Thales. La complexité du système rend extrêmement ardues les enquêtes en cours pour tenter de déterminer la ou les causes des anomalies.