Bill Gates pour appliquer les méthodes des affaires à l’aide internationale

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érence de presse à Berlin, le 29 janvier 2013 (Photo : Odd Andersen)

[30/01/2013 08:30:11] NEW YORK (AFP) Le co-fondateur de Microsoft Bill Gates a appelé mardi à s’inspirer des méthodes utilisées dans le monde de l’entreprise dans le domaine de l’aide internationale, en la liant à la réalisation d’objectifs clairement mesurables.

“Quand on s’est fixé un objectif, il faut décider sur quelle variable jouer pour l’atteindre –de la même manière qu’une entreprise choisit des objectifs en interne, comme la satisfaction de ses clients– et ensuite développer un plan pour réaliser ces changements”, écrit le milliardaire dans sa lettre annuelle 2013.

La fondation de Bill Gates et de sa femme Melinda, qui a déjà accordé 25 milliards de dollars d’aides depuis sa création, utilise des méthodes similaires, rappelle-t-il.

“Historiquement, la question de l’aide internationale était évoquée à travers le prisme du montant total d’argent investi. Mais maintenant que nous mesurons plus précisément des indicateurs comme la mortalité infantile, on peut voir clairement les conséquences de cette aide”, poursuit le milliardaire.

“je crois que beaucoup d’initiatives échouent parce qu’elles ne se concentrent pas sur le bon indicateur”, ajoute-t-il.

A ses yeux, les “Objectifs du Millénaire”, un programme promu de l’ONU adopté en 2000 et se fixant huit buts à atteindre d’ici 2015, est la preuve que des programmes d’aide construits sur des données quantifiables peuvent être un succès.

“Nous avons fait d’énormes progrès et ces objectifs deviennent un bulletin de notes auquel se référer pour voir comment le monde s’attache à résoudre les problèmes touchant les pauvres”, analyse-t-il.

Avec la récolte et l’analyse d’informations précises, en lieu et place d’une aide sans vraie direction, de quasi-miracles peuvent être réalisés, assure encore Bill Gates, qui cite en exemple le cas de l’Ethiopie.

Synonyme de famine et d’instabilité dans les années 1980, le pays a selon lui tourné une page en faisant siens les Objectifs du Millénaire de l’ONU et en fondant “ses ambitions en termes de santé sur des chiffres”.