Les résultats d’une enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS 4-Tunisie), réalisée en 2011-2012, ont été présentés lors d’une conférence de presse, mardi 29 janvier à Tunis.
Ce travail vise à remédier au manque de données statistiques en Tunisie a précisé, à cette occasion, le ministre du Développement régional et de la planification, Jameleddine Gharbi.
Les résultats de cette enquête, réalisée par le ministère de la Planification et du Développement régional en collaboration avec l’Institut national de la statistique et l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), seront mis à la disposition des commissions régionales de développement afin de leur permettre de mieux identifier les projets prioritaires pour chaque région, a ajouté le ministre.
L’enquête vise, également, à actualiser les données nécessaires à l’évaluation de la situation des mères et des enfants et à mesurer les indicateurs clés qui permettent aux pays de suivre le degré de réalisation des objectifs du millénaire.
Parmi les objectifs figurent, également, selon le directeur général du développement humain au ministère, Mongi El Ayeb, la création d’une base de données sur la situation de la mère et de l’enfant et l’identification des catégories cibles. Ces résultats montrent, notamment, que le taux de mortalité infantile au cours des cinq dernières années est de 17 pour 1000 naissances vivantes, alors que le pourcentage de la mortalité infanto-juvénile se situe aux alentours de 19 décès pour 1000 naissances vivantes.
Le niveau le plus élevé est observé en milieu rural (25 pour 1000), soit deux fois le taux enregistré dans les villes, constate l’enquête réalisée par le ministère de la Planification et du Développement régional en collaboration avec l’Institut national de la statistique et l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
En Tunisie, selon les nouvelles normes OMS, 2% des enfants de moins de cinq ans ont une insuffisance pondérale, 10% ont un retard de croissance, 3% accusent une perte de poids et 14% présentent une surcharge pondérale.
Allaitement maternel et santé de l’enfant
Par ailleurs, l’enquête montre que la prévalence de l’allaitement maternel exclusif chez les enfants âgés de moins de 6 mois est relativement faible (9%). Moins de la moitié des enfants (49%) ont bénéficié d’un allaitement maternel jusqu’à l’âge d’un an.
Concernant la diversification alimentaire, 27% uniquement des enfants âgés de 6-8 mois ont bénéficié de l’introduction d’aliments solides, semi-solides ou mous. Pour ce qui est de la santé de l’enfant en Tunisie, 98% des enfants âgés entre 18 et 29 mois ont reçu la vaccination BCG, 96% ont reçu les trois doses des vaccins DTC, polio et contre les hépatites virales de type B, et 94% ont été vaccinés contre la rougeole.
96% des Tunisiens utilisent une source d’eau améliorée
Concernant l’eau et l’assainissement, l’enquête relève que dans l’ensemble, la grande majorité de la population tunisienne (96%) utilise une source d’eau améliorée. Cette proportion demeure plus élevée en milieu urbain où la quasi-totalité des personnes consomment de l’eau améliorée (100%), contre 88% en milieu rural. Seulement 17% des enfants sont inscrits dans les établissements préscolaires en milieu rural, révèle l’enquête qui affirme que 94% de jeunes filles et de femmes âgées entre 15 et 44 ans sont alphabétisées et que le nombre des garçons qui arrivent en secondaire est nettement inférieur à celui des filles.
A l’âge de 20 ans, moins de la moitié des garçons (42 pour cent) et 52% des filles fréquentent un établissement scolaire ou universitaire. Par ailleurs, l’enquête constate que 94% des enfants entre 2 et 14 ans, ont subi une éducation présumée violente (agression psychologique ou punition physique) avec un pourcentage légèrement plus élevé chez les garçons.
WMC/TAP