Le système d’achats publics en ligne (Tunisian e-procurement system)(TUNEPS) a été lancé mardi 29 janvier à Tunis, dans le cadre d’un projet de coopération tuniso-coréenne, a constaté un journaliste de TAP.
L’entrée en service de ce projet concerne dans une première étape 9 sites pilotes, dont 4 ministères (présidence du gouvernement, ministères de l’Education, des Technologies de l’information et de la communication et de l’Equipement) et 5 entreprises publiques (STEG, la Poste tunisienne, ONAS, ARRU, SONEDE). Il sera ensuite généralisé aux autres acheteurs publics.
TUNEPS est financé par un don d’une valeur de 5,7 millions de dollars, consenti par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) à la Tunisie dans le cadre d’un projet de coopération conclu depuis 2008.
Intervenant à l’occasion du lancement du système, Ridha Abdelhafidh, secrétaire général du gouvernement, a souligné l’importance du rôle économique des marchés publics en Tunisie, d’autant que la demande publique évolue de pair avec le rythme de croissance et représente environ 15% du PIB. La mise en place de ce projet est une composante centrale de la réforme des marchés publics en Tunisie, lesquels ont connu bon nombre de défaillances, en période pré-révolution.
Le nouveau cadre réglementaire des marchés publics, a-t-il dit, sera prêt avant fin juin 2013, après les modifications partielles, apportées début 2012, à l’ancien système d’achats publics, et ce en collaboration avec le secteur privé et les associations.
Ce projet permettra de consolider les fondements de l’administration électronique en Tunisie et d’ancrer les principes de bonne gestion des marchés publics afin d’assurer la transparence des transactions et garantir l’égalité de chances et la concurrence, outre la compression des coûts.
TUNEPS, co-réalisé par une entreprise coréenne spécialisée (Samsung SDS) et plusieurs entreprises tunisiennes, va conférer davantage d’efficacité et de transparence aux marchés publics, avec pour corollaire une meilleure gestion des finances publiques en Tunisie, étant donné que les dépenses publiques passent nécessairement par les marchés publics, a souligné pour sa part Slim Besbes, secrétaire d’Etat aux Finances.
Il estime que le projet ne maquera pas «d’inciter à la création d’emplois et de stimuler les investissements», faisant remarquer au passage que le ministère des Finances procède à un audit systématique des projets et marchés financés par des prêts extérieurs, outre la rationalisation de ce secteur à travers l’adoption de la Gestion budgétaire par objectifs (GBO) dans environ 20 ministères.
Selon une étude du système tunisien des marchés publics dont certains aspects ont été révélés en décembre dernier, les notes de la Tunisie sont en-dessous de la moyenne mondiale, avec 0,95/3 pour ce qui est de l’intégrité et de la transparence du système de passation des marchés publics, et de 1,2/3 pour ce qui est de l’efficacité du cadre législatif et réglementaire.
WMC/TAP