Goodyear Amiens-Nord : Montebourg juge “possible d’éviter le pire”

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ée nationale (Photo : Jacques Demarthon)

[30/01/2013 18:45:31] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a estimé mercredi qu’il était “possible d’éviter le pire” pour le site du fabricants de pneus Goodyear Amiens-Nord à condition de reprendre les négociations avec les syndicats et le groupe Titan, un possible repreneur.

Le groupe Titan, qui a repris l’essentiel des activités de pneus agricoles de Goddyear dans le monde, était engagé dans des négociations avec Goodyear et les syndicats pour la reprise de cette activité à Amiens-Nord, qui n’ont pas abouti en juin, a rappelé le ministre à l’Assemblée.

En conséquence, selon Le Monde, la direction de Goodyear France va annoncer sa décision de fermer l’usine d’Amiens-Nord, qui compte 1.250 emplois, lors d’un comité central d’entreprise (CCE) jeudi.

“Nous préférons le plan de départ volontaires et la reprise par Titan, et nous avons repris contact avec Titan (…) Il est possible d’éviter le pire demain”, a déclaré M. Montebourg en réponse à une question de la députée écologiste Barbara Pompili.

“Des points de vue qui étaient étrangers et éloignés se sont rapprochés (…) au point que nous étions presque arrivés à un accord au mois de juin entre Gooddyear, Titan et le personnel”, a-t-il expliqué.

“Mais un certain nombre d’engagements n’ont pas pu être pris notamment sur la garantie apportée au maintien de la production pendant un certain délai”, a-t-il ajouté.

“Le gouvernement a reçu hier les dirigeants de Goodyear et notamment à mon ministère. Nous leur avons dit que nous souhaitions que Goodyear remette son poids dans la balance pour qu’il permette au site d’Amiens Nord d’échapper à l’application d’un plan social”, a-t-il précisé.

Selon le Monde, faute d’accord avec Titan, la fermeture, prévue pour 2014, concernerait tant l’activité pneus de tourisme que celle des pneus agricoles.

La direction de Goodyear avait annoncé en septembre 2012 le retrait d’un projet de plan de départs volontaires sans licenciements contraints, en l’absence d’un accord avec les syndicats après huit mois de discussions. Un plan social visant à mettre un terme à l’activité de pneus tourisme à l’usine avait auparavant été plusieurs fois invalidé par la justice.