Grandes manoeuvres pour assurer l’avenir du voyagiste Fram

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ésident du directoire du voyagiste Fram, Georges Colson, le 09 janvier 2004 (Photo : Pascal Pavani)

[31/01/2013 16:10:20] PARIS (AFP) Les grandes man?uvres sont lancées pour assurer l’avenir du voyagiste Fram, englué dans les difficultés financières: le groupe familial a mis en sourdine ses querelles d’actionnaires pour obtenir un prêt bancaire vital et la gouvernance va être remaniée.

Le président du conseil de surveillance, Alain Faveau, et les deux autres membres indépendants du conseil ont remis leur démission pour permettre “un renouveau” de Fram, qui va passer par “le retrait de la famille (actionnaire) de l’ensemble des commandes opérationnelles”, a annoncé jeudi M. Faveau à l’AFP.

La direction du voyagiste toulousain, l’un des principaux tour-opérateurs français, avait annoncé lundi un changement “en profondeur” de la gouvernance, sans le détailler, et la signature d’un emprunt bancaire crucial.

Son montant n’a pas été divulgué, mais le patron de Fram, Georges Colson, avait chiffré en octobre les besoins de “cash” à au moins 15 millions d’euros.

Côté gouvernance, le président du directoire Georges Colson, qui détient comme sa demi-s?ur Marie-Christine Chaubet environ 40% de Fram, va céder sa place à “une personnalité extérieure à la famille”, a indiqué M. Faveau.

Il va réintégrer le conseil de surveillance, comme Mme Chaubet avec laquelle il était en froid depuis des années et qui était écartée des affaires.

Une assemblée générale devrait avoir lieu “dans les deux à trois prochaines semaines”, à l’issue de laquelle les trois membres indépendants du conseil de surveillance partiront pour “permettre une composition du conseil (…) qui reflète celle de l’actionnariat”.

Si les frère et s?ur ennemis ont enterré la hache de guerre et accepté le nouveau scénario, c’est sous la pression du conseil de surveillance et des banques, alors que Fram est au bord du gouffre.

Le groupe, créé en 1949 et longtemps florissant, ne s’est pas remis du printemps arabe. Historiquement, il s’est construit sur la Tunisie, le Maroc et l?Égypte, et a cumulé plus de 50 millions d’euros de pertes sur les trois derniers exercices, 2012 inclus.

Fram, connu pour sa gestion paternaliste, a dû se résoudre à lancer l’an dernier le premier plan social de son histoire: 59 postes supprimés en France sur environ 600 (et sur 3.800 dans le monde).