FMI : pas d’accord sur un nouveau mode de calcul des quotes-parts

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ège du Fonds monétaire international à Washington (Photo : Tim Sloan)

[31/01/2013 17:50:19] WASHINGTON (AFP) Le FMI a accompli “d’importants progrès” mais n’a pas trouvé d’accord sur un nouveau mode de calcul des quotes-parts versées par les Etats-membres et qui définissent leur influence au sein de l’institution, a annoncé jeudi le Fonds.

Aux termes d’une réforme lancée en 2010, le FMI avait jusqu’à fin janvier pour revoir le mode de calcul de ces quotes-parts, principalement indexées sur le produit intérieur brut des pays et l'”ouverture de leur économie”, afin de faire une plus grande place aux pays émergents.

Après plusieurs réunions, “d’importants progrès ont été faits dans l’identification d’éléments-clés qui pourraient former la base d’un accord final sur une nouvelle formule”, a indiqué dans un communiqué le conseil d’administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres.

Mais tout accord définitif a été repoussé à l’année prochaine, au cours de laquelle une revue générale des quotes-parts doit avoir lieu.

“Il y a un consensus pour dire que le PIB doit rester la composante la plus importante” de la formule, a noté le communiqué.

Mais de nombreux points restent en suspens. Les principaux pays émergents réclament notamment que la variable de l'”ouverture à l’économie” soit supprimée ou moins prise en compte.

Afin d’éviter une surchauffe, certains de ces pays ont restreint l’entrée de capitaux sur leur territoire ou limité la convertibilité de leur monnaie et sont ainsi pénalisés par cette variable alors même que leur puissance économique s’étend.

Déplorant le “maigre” résultat des négociations, le représentant du Brésil au FMI a fustigé “la résistance au changement” des pays européens, qui sont “sur-représentés” au sein du FMI et refuseraient de rééquilibrer l’institution au profit des puissances émergentes.

Selon Paulo Nogueira Batista, la formule actuelle des quotes-parts produit de “nombreuses anomalies” qu’il faut corriger au plus vite “pour mieux refléter la réalité de l’économie mondiale”.

“Le FMI est au bord de ce qu’on pourrait appeler un précipice de crédibilité”, a-t-il estimé dans un communiqué transmis à l’AFP, précisant qu’il s’exprimait à titre personnel.