érence de presse au siège de Renault à Boulogne-Billancourt, le 5 novembre 2012 (Photo : Francois Guillot) |
[01/02/2013 06:40:13] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg promeut la signature d’un accord de compétitivité chez Renault et juge “modérées” les demandes de la direction du constructeur à ses salariés, dans un entretien publié vendredi par La Voix du Nord et Paris-Normandie.
“Ce sont des propositions qui peuvent être discutées mais qui me paraissent être, par rapport aux risques que court l’industrie française et européenne, des efforts modérés”, déclare le ministre, interrogé sur le gel des salaires, la plus grande productivité et la mobilité prônée par l’entreprise.
“Je préfère des efforts modérés, mais des efforts certes, plutôt que de faillites, des fermetures et des pertes de substance industrielle”, explique-t-il, ajoutant que 70 entreprises sous-traitantes sont “en procédure de faillite devant les tribunaux de commerce”.
Et il conseille aux partenaires sociaux de “s’emparer de toutes les possibilités de cet accord pour négocier des contreparties sérieuses, des éléments de protection supplémentaires”.
“Je compte sur les partenaires sociaux pour arriver à trouver un équilibre dans les concessions réciproques parce que dans les accords, généralement, tout le monde a raison et tout le monde a tort”, insiste-t-il.
Le projet de la direction porte notamment sur un gel des salaires cette année et une augmentation du temps effectif de travail. Le constructeur prévoit la suppression nette de 7.500 emplois en France d’ici à 2016, a priori sans fermeture de sites ni licenciements.
Arnaud Montebourg réaffirme sur ce dernier point que “le gouvernement sera d’une fermeté inflexible: pas de fermeture de site industriel, maintien des outils de production, refus des licenciements et (…) une relocalisation d’activités productives sur le sol français de l’alliance Renault-Nissan”.
Il renouvelle également son appel au PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, à un effort “important et significatif” de réduction de son salaire, “à la mesure de ce que la cohésion de l’entreprise nécessite”.