Goodyear : la CFDT juge la CGT en partie responsable de la fermeture d’Amiens

photo_1359706607385-1-1.jpg
ée, le 21 décembre 2012 à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[01/02/2013 08:19:36] PARIS (AFP) Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé vendredi sur LCI que la CGT porte une responsabilité dans le projet de fermeture du site de Goodyear à Amiens Nord, faute d’avoir négocié un accord pour sauver l’emploi.

“La direction et l’organisation syndicale majoritaire (la CGT, ndlr), porte une responsabilité dans ce qui se passe, (…) à part égale”, a déclaré Laurent Berger qui reproche à la CGT “une “position dogmatique”.

“On voit bien que quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l’emploi, on va dans le mur”, a-t-il dit.

Jeudi, la direction de Goodyear France a annoncé son projet de fermer son site d’Amiens Nord menaçant près de 1200 emplois. En 2007, les accords conclus entre syndicats et direction ont permis le maintien du site voisin d’Amiens sud où travaille un millier de salariés.

Interrogé sur la promesse du candidat François Hollande d’interdire les licenciements boursiers, Laurent Berger a rappelé que l’accord sur la sécurisation de l’emploi du 11 janvier dernier, signé par la CFDT et non par la CGT et FO, prévoit de renchérir le coût des plans sociaux qui ne seraient décidés que pour des raisons de gains financiers.

Par ailleurs, Laurent Berger a rappelé que son organisation n’avait pas appelé à la grève sur le site PSA d’Aulnay et regretté les recours à la menace sur les personnes et les biens. “Ce sont des méthodes que je ne partage pas”, a-t-il dit, dans une allusions aux récents mouvements de grève et occupation du site lancé par la CGT minoritaire.

Concernant Renault, Laurent Berger a réitéré son souhait de voir le PDG Carlos Ghosn renoncer à une partie de sa rémunération annuelle (de l’ordre de 13 millions d’euros, ndlr). “Il faut qu’il fasse des efforts” à la mesure de ce qu’il demande aux salariés de l’entreprise, a-t-il dit.

Le leader de la CFDT a également renouvelé sa demande d’une production en France d’environ 30% de la fabrication des véhicules du groupe.

Interrogé sur une éventuelle proximité de la CFDT avec le gouvernement Hollande, Laurent Berger a rappelé qu'”en 2003 on nous accusait d’être pro droite. En 2012 on nous reproche d’être pro gauche. Nous, ce qui nous intéresse, a-t-il dit c’est la réalité telle qu’elle est et le fait de s’engager pour essayer de changer cette réalité”.