éroport de New Delhi, le 8 septembre 2012 (Photo : Raveendran) |
[04/02/2013 10:19:41] NEW DELHI (AFP) Le ministère indien de l’Aviation civile a autorisé des pilotes à faire voler deux Boeing 787 Dreamliner, sans passagers à bord, en dépit d’une demande le mois dernier des autorités de régulation pour clouer au sol les appareils en raison de problèmes techniques.
Le directeur général de l’Aviation civile, Arun Mishra, a indiqué lundi que les Dreamliner appartenant à la compagnie publique Air India ont effectué la liaison New Delhi-Bombay pour des questions de maintenance.
“Ils ne transportaient pas de passagers, seuls deux pilotes ont été autorisés à l’intérieur de chaque appareil et nous leur avons uniquement donné la permission de voler parce que la compagnie payait très cher les charges de stationnement à l’aéroport de Delhi”, a-t-il expliqué.
Il s’est refusé à dévoiler le jour où les vols ont été effectués. Air India n’était pas joignable dans l’immédiat.
Les régulateurs indiens ont cloué au sol le 17 janvier dernier les six Dreamliner d’Air India après avoir reçu une recommandation de l’autorité fédérale américaine de l’aviation (FAA) en ce sens.
Le ministre indien de l’Aviation civile, Ajit Singh, a demandé que le géant américain de l’aéronautique Boeing indemnise la compagnie, en difficulté financière.
Air India et Boeing avaient déjà conclu des négociations pour le versement d’indemnisations après un retard de quatre ans dans la livraison du Dreamliner à l’Inde, en raison de problèmes de production. Des sources officielles indiennes avaient dit vouloir obtenir 1 milliard de dollars mais personne n’a depuis fait état d’un montant ni d’un quelconque versement.
Air India a acquis 27 Dreamliner dans le cadre d’un investissement de plusieurs milliards de dollars en 2005 pour moderniser sa flotte. Le premier appareil a été livré à New Delhi en septembre dernier.
Six avions ont jusqu’à présent été livrés, les 21 restants devant être fournis d’ici 2016.
Un incendie de batterie est survenu sur un 787 de Boeing appartenant à la compagnie japonaise JAL à Boston le 7 janvier, puis un autre au Japon le 16 janvier sur un autre Boeing 787 de la compagnie nippone ANA.
Après ce deuxième incident, les autorités aériennes américaines ont décidé d’interdire de vol les 787 enregistrés aux Etats-Unis. Cette décision a été imitée partout ailleurs.