La grève continue à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois

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ève, le 28 janvier 2013 (Photo : Lionel Bonaventure)

[04/02/2013 10:28:15] BOBIGNY (AFP) La grève qui paralyse l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) depuis la mi-janvier se poursuivait lundi matin, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.

“La grève continue, il y a toujours autant de grévistes (environ 440, selon la CGT, ndlr) et la direction n’a pas eu la force de redémarrer les chaînes”, a indiqué à l’AFP Jean-Pierre Mercier, délégué du syndicat CGT (28%) qui a appelé à la grève, rejoint par SUD (10%) et la CFDT (4,9%).

“Il y a toujours un absentéisme très élevé”, a pour sa part indiqué une porte-parole de la direction, selon laquelle des oeufs ont été jetés par des grévistes, qui ont également fait éclater des pétards dans les ateliers.

“Il n’y a pas de production aujourd’hui et la situation est tendue”, a également dit Brahim Loujahdi, délégué CFTC, à l’AFP, décrivant l’explosion de “pétards au ferrage”, l’un des trois ateliers de l’usine.

Les autres syndicats de l’usine, dont le syndicat maison majoritaire SIA (40% aux dernières élections sur une liste commune avec la CFTC), FO (12%) et la CFE-CGC (4%) ont appelé il y a dix jours à une reprise du travail et dénoncé des “pressions” sur les non grévistes.

L’usine, qui emploie 2.800 personnes, doit fermer en 2014 dans le cadre d’un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 8.000 emplois auxquels doivent s’ajouter 1.500 départs naturels non remplacés, annoncé en juillet.

Quatre ouvriers soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier qui venait constater, à la demande de la direction, des dégradations dans l’usine le 18 janvier sont convoqués mardi en début d’après-midi pour un entretien en vue de leur licenciement.

Un rassemblement de soutien est prévu à partir de 13h30 sur le parking de l’usine, avec Pierre Laurent et Marie-George Buffet, secrétaire national et députée du PCF, Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, Olivier Besancenot, ex-candidat du NPA à la présidentielle de 2007, et Nathalie Arthaud, ex-candidate Lutte ouvrière à la présidentielle de 2012, ainsi que des élus locaux communistes et socialistes, selon M. Mercier.