écembre 2012 à Gueugnon (Photo : Jeff Pachoud) |
[04/02/2013 18:25:59] PARIS (AFP) Le fabricant d’acier inox Aperam a annoncé lundi la suspension pendant deux ans de ses versements de dividendes afin de réduire sa dette, ainsi qu’une accélération de son programme de réduction de coûts après un exercice 2012 soldé par un doublement de ses pertes.
Au terme de l’année écoulée, l’ancienne filiale d’ArcelorMittal accuse une perte nette de 108 millions de dollars, contre 60 millions en 2011, et un endettement net de 816 millions USD au 31 décembre, selon un communiqué.
La suspension des versements de dividende en 2013 et 2014 vise à ramener la dette nette d’Aperam sous les 650 millions de dollars fin 2014, a indiqué le directeur général du groupe, Philippe Darmayan, en précisant lors d’une conférence téléphonique que la mesure était “temporaire”.
Aperam devrait renouer avec le versement d’un dividende “en 2015, sur les résultats de 2014”, a-t-il ajouté.
L’entreprise n’a pas donné d’objectif chiffré sur l’ensemble de l’année 2013, indiquant seulement s’attendre à une amélioration de sa marge brute d’exploitation (Ebidta) au premier trimestre par rapport à la fin 2012.
Elle a en revanche annoncé l’extension du programme de réduction de coûts enclenché en 2011 et baptisé “Leadership Journey”. Aperam table désormais sur 150 millions de dollars d’économies sur cette année et l’an prochain, soit le double du montant prévu jusqu’ici.
Selon Philippe Darmayan, l’incendie qui a touché en décembre l’usine de Gueugnon (Saône-et-Loire) et a partiellement détruit un nouvel outil de production, ne remet pas en cause les ambitions du groupe.
La ligne n’a été que partiellement endommagée et les coûts seront supportés par l’assurance, a-t-il expliqué. Les autres usines du groupe ont de plus été en mesure de combler les pertes de production du site de Gueugnon, a-t-il précisé.
Aperam a cependant passé dans ses comptes une charge de 14 millions de dollars, selon le communiqué.
Aperam reste d’autre part intéressé par l’usine italienne de Terni, a indiqué M. Darmayan. Cette usine, qui appartient à Inoxum, ancienne filiale inox de ThyssenKrupp, doit être vendue après le rachat de cette filiale par le finlandais Outokumpu.