usine Renault de Flins (Photo : Thomas Samson) |
[05/02/2013 07:51:38] VERSAILLES (AFP) Des salariés de l’équipe de nuit de l’usine Renault à Flins (Yvelines) ont débrayé tôt mardi matin pour protester contre l’accord de compétitivité proposé par la direction, a-t-on appris de source syndicale.
“La production est perturbée, la direction est très tendue et a annoncé des journées non-travaillées pour les jours prochains, pour démobiliser certains grévistes”, a estimé Ali Kaya, délégué CGT.
A Flins, deux autres débrayages, à 09h30 et 16h00, sont prévus, tandis que des appels à la grève ont également été lancés pour mardi sur plusieurs sites, notamment à Cléon et au Mans.
“La vraie raison d’être de ce mouvement, c’est que si cet accord est signé, c’est la fermeture annoncée des usines”, a prévenu M. Kaya.
“8.000 suppressions d’emploi, c’est environ 1.000 personnes de moins par site: comment faire tourner des usines avec 1.000 personnes en moins ?”, a-t-il interrogé.
Ce mouvement coïncide avec une nouvelle journée de négociations entre direction et syndicats en vue d’un accord de compétitivité.
Le projet porte notamment sur la suppression de 8.260 emplois en France d’ici à 2016, ainsi qu’un gel des salaires en 2013, une refonte des comptes épargne-temps et des mobilités obligatoires entre les sites.
La direction conditionne la non-fermeture de site et l’absence de licenciement à la signature de l’accord et une évolution du marché européen, qui permettraient selon elle l’apport de volumes de production supplémentaires en France, dont 80.000 venants de partenaires (dont Nissan).
Ce projet a reçu le soutien vendredi du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, considérant qu’il s’agissait “d’efforts modérés” demandés aux salariés.