Goodyear : Montebourg salue une ouverture “constructive” de Thibault

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à Amiens, le 31 janvier 2013 (Photo : Francois Nascimbeni)

[05/02/2013 08:07:13] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a salué mardi l’ouverture “constructive” du patron de la CGT sur le dossier Goodyear, estimant qu’elle ouvrait la voie à un accord possible pour sauver l’usine d’Amiens-Nord du fabricant américain de pneumatiques.

“Je remercie Bernard Thibault d’avoir fait oeuvre constructive”, a déclaré M. Montebourg sur RTL.

“Tous les ingrédients sont sur la table pour que nous puissions trouver un accord que nous n’avons pas pu trouver en juin dernier”, a-t-il estimé, réagissant à des propos du secrétaire général de la CGT affirmant que sa centrale ne refuserait pas “un plan convenable” pour éviter la fermeture.

Le ministre a renouvelé son souhait d’enclencher de nouvelles négociations avec le repreneur potentiel Titan qui avait jeté l’éponge l’an passé.

Il a indiqué que ce dernier, un autre groupe américain, n’avait “pas encore” manifesté de velléités de revenir en course. “C’est l’une des raisons pour lesquelles je crois que les déclarations de M. Thibault sont très importantes, nous les avons fait connaître aux Etats-Unis”, a-t-il poursuivi.

“J’ai adressé moi-même un certain nombre de messages au président de Titan. Nous sommes disponibles pour une table ronde avec un accord de moyen ou long terme”, a ajouté Arnaud Montebourg.

La direction de Goodyear France a annoncé le 31 janvier son intention de fermer son site d’Amiens-Nord, menaçant près de 1.200 emplois.

Le président de la République François Hollande avait regretté le lendemain que “des occasions (aient) été perdues” l’an passé pour sauver l’usine, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault assurant de son côté que le gouvernement entendait “tout faire” pour ramener Titan à la table des négociations.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait pour sa part critiqué une position “dogmatique” de la CGT, syndicat majoritaire dans l’usine, et l’avait accusé de “porter une responsabilité (…) à part égale” avec la direction de Goodyear, faute d’avoir négocié un accord pour sauver l’emploi.