Une enquête nationale sur les huiles de friture dans les restaurants en Tunisie révèle une forte dégradation des huiles utilisées (23%). 34% des échantillons prélevés sont non comestibles et 28% doivent être changés, selon les résultats de l’enquête.
Effectuée par la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au cours du deuxième semestre de 2012, l’étude démontre que les huiles de friture analysées sont des huiles usagées dont l’état de dégradation varie entre 23 et 29%. Certaines huiles (32 à 50% des échantillons prélevés) sont impropres à la consommation.
Certaines règles élémentaires d’hygiène de conservation ou de cuisson ne sont pas respectées: mauvais stockage et conservation (39%), entretien et propreté des friteuses (53%) et bains de friture (49%). Les normes pour l’élimination des huiles usées ne sont pas respectées dans 52% des cas.
Le ministre de la santé, Abdelatif Mekki a, dans une allocution à l’ouverture, lundi à Tunis, d’un séminaire national sur le cancer du colon et la prévention alimentaire, mis l’accent sur la gravité des infractions commises compte tenu de leurs effets néfastes sur la santé (maladies cardiovasculaires, cancer …).
Le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement a déclaré à l’agence TAP que les huiles de friture utilisées dans les lieux de restauration seront, désormais, soumises à des analyses systématiques par les équipes de contrôle d’hygiène qui seront équipées de testeurs d’huile pour mesurer sa qualité. Il a souligné la nécessité de se débarrasser des huiles de friture usagées si le taux de dégradation atteint 20%. L’objectif de cette enquête est de prévenir les maladies liées aux aliments frits qui deviennent nocifs pour la santé si l’huile utilisée est de mauvaise qualité.
WMC/TAP