Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a affirmé, dans une allocution télévisée, lundi soir, qu’il n’a pas l’intention de démissionner. “Je ne quitterai pas mon poste. Je suis un homme d’Etat et la continuité de l’Etat est indispensable”, a insisté Marzouki, ajoutant qu’il accomplira sa mission “jusqu’aux prochaines élections”.
Moncef Marzouki a, en outre, réitéré son appel à former un gouvernement de coalition “qui reflète le pluralisme politique et la diversité sociale, et qui sera chargé de conduire le pays en cette période de transition”, a-t-il dit. «Tant qu’il existera un gouvernement de coalition qui reflète ce pluralisme, je serai toujours au service de la Nation», a lancé M. Marzouki.
Jusque-là, tout va bien. Cependant, lorsque le chef de l’Etat ajoute qu’il “ne voit, chez aucune partie, l’intention d’accaparer le pouvoir ou d’imposer ses positions”, là il y a problème.
Ensuite, Marzouki évoque dans son allocution les difficultés que connaît la Tunisie aux plans politique, économique et social, estimant dans ce cadre que “parvenir à la phase de stabilité requiert de la patience et des années de labeur, et non pas uniquement les deux années qui ont suivi la révolution”.
Il appelle également les “conservateurs” et les “modernistes”, qui constituent la société tunisienne, à coexister pacifiquement. D’ailleurs, Moncef Marzouki n’a pas manqué de qualifier l’actuelle crise politique, en l’occurrence le remaniement ministériel de “normale”, et que c’est le lot de pratiquement toutes les démocraties. Et de préciser: «il ne s’agit pas d’une crise de personnes ou de quotas politiques mais de la recherche de politiques plus rigoureuses dans la lutte contre la corruption, le traitement du dossier des martyrs et blessés de la révolution et l’engagement de réformes économiques”. Donc, souligne-t-il, c’est de la responsabilité de tous d’oeuvrer à dépasser cette étape difficile”.
WMC/TAP