Une agence BNP Paribas (Photo : Loic Venance) |
[05/02/2013 13:36:01] PARIS (AFP) Un collectif baptisé la brigade anti-terrorisme financier (BAF) a symboliquement tenté de découper une agence BNP Paribas en deux, mardi à Paris, pour enjoindre les députés à durcir le projet de réforme bancaire du gouvernement.
“La vraie question qui se pose aux députés, c’est de savoir qui écrit la loi dans ce pays. Est-ce que ce sont les citoyens qui ont élu François Hollande pour maîtriser la finance ou est-ce que ce sont les banquiers” ?, a interrogé Jean Merckaert, porte-parole du mouvement.
“Si vous regardez ceux qui défendent la loi actuellement, ce sont les banquiers”, a-t-il ajouté.
Une trentaine de membres de la BAF ont pris place à la mi-journée devant l’agence centrale de BNP Paribas, dans le IXe arrondissement de Paris, pour y diffuser des extraits du discours de François Hollande, prononcé au Bourget pendant la campagne présidentielle, dans lequel il déclarait vouloir réguler le secteur financier.
Equipés de paires de ciseaux en carton, de sécateurs ou d’un sabre laser, les militants du collectif, certains étant cagoulés, ont ensuite tenté de découper la porte métallique de l’agence, refermée par la sécurité peu après leur arrivée.
Parmi leurs revendications figurent notamment la séparation complète des banques en deux, avec d’un côté la banque de détail et de l’autre la banque de financement et d’investissement, alors que le projet de loi leur impose de loger leurs activités spéculatives dans une filiale ad hoc.
La brigade anti-terrorisme financier regroupe les collectifs “Sauvons les riches”, “Roosevelt 2012” et “Plate-forme paradis fiscaux et judiciaires”.
La réforme, défendue par le ministre de l’Economie, sera examinée en première lecture par l’Assemblée nationale à partir du 12 février.
Interrogé sur le peu de critiques des banques vis-à-vis de cette réforme, Pierre Moscovici avait expliqué lundi auprès de l’AFP qu’il était le “partenaire” des banques en tant que ministre de l’Economie, mais qu’il n’était “pas leur ami, pas leur avocat”.