Montebourg installe un conseil national pour “fixer le cap” de l’industrie

[05/02/2013 15:08:50] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et cinq de ses collègues ont installé mardi le Conseil national de l’industrie pour fixer le “cap technologique” des filières industrielles et leurs donner les moyens nécessaires, a indiqué M. Montebourg.

“L’Etat fixe la vision industrielle, c’est-à-dire le cap technologique vers lequel une filière (industrielle) va se diriger”, a expliqué le ministre. Il “fixe les orientations, en relation avec les filières”, a-t-il poursuivi, donnant l’exemple du “TGV du futur” prévu pour 2018 ou du “moteur 2 litres”.

Lors de “comités de filières” dans le ferroviaire et l’automobile, le gouvernement avait lancé le développement de ces deux programmes dans les prochaines années en partenariat avec les industriels concernés.

L’Etat met aussi “les moyens de financement, en plus de l’investissement privé”, a-t-il expliqué. “Nous avons mis la commande publique en face” de l’engagement sur le “TGV du futur”, a-t-il déclaré pour illustrer ses propos, tout en mettant en avant les rôles de la BPI, la banque publique d’investissement, ou d’Oséo, la banque publique de soutien aux PME.

Pour chapeauter cette politique, le gouvernement a ainsi mis en place un Conseil national de l’industrie (CNI), qui prend la suite de la conférence de l’industrie et constitue un “véritable parlement de l’industrie”, pour M. Montebourg.

Le conseil “s’élargit pour s’ouvrir aux artisans, aux territoires (notamment via les associations des régions et des maires de France, ndlr). La Banque publique d’investissement et l’Agence des participations de l’Etat (APE) rejoignent également le CNI”, selon le document de présentation.

Le rôle des organisations syndicales et des collectivités territoriales se voit également renforcé.

“Le CNI rendra des avis”, a fait savoir M. Montebourg, citant des sujets comme le “débat énergétique”, le “financement des entreprises”, l'”euro fort” ou encore les outils possibles pour faciliter le passage des salariés d’une filière industrielle à une autre en fonction des besoins de l’emploi.