Le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd, a proposé, mardi 5 février, aux partis politiques, la tenue d’un congrès national pour lutter contre la violence.
S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège du parti à Tunis, Chokri Belaïd a estimé que la violence qui sévit en Tunisie «est le résultat de la crise au sein du gouvernement et des conflits internes que connaît le mouvement Ennahdha».
Concernant l’agression contre le congrès régional du parti, samedi dernier au Kef, il a qualifié cet acte de «crime contre le processus démocratique dans le pays».
S’adressant au président d’Ennahdha et au ministre de l’Intérieur, M. Belaïd a averti «des tentatives de démantèlement de l’Etat et de création de milices pour terroriser les citoyens et entraîner le pays dans une spirale de violence à travers les Ligues de protection de la révolution».
Pour sortir de la crise structurelle qui prévaut dans le pays, M. Belaïd pense nécessaire d’activer le dialogue national initié par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) sans exclure aucune partie, a-t-il dit.
Commentant l’allocution télévisée du président Marzouki lundi soir, Chokri Belaïd l’a qualifiée, à l’instar de beaucoup de citoyens, de «décevante» et de «non rassurante», soulignant que les Tunisiens s’attendaient à un «choc positif» dans le sens d’une amélioration de leurs conditions économique et sociale.
WMC/TAP
