Wall Street rebondit, aidée par de bons chiffres européens

[05/02/2013 16:04:04] NEW YORK (AFP) Wall Street a ouvert en hausse mardi au lendemain de sa pire séance de ce début d’année, aidée par de bons indicateurs économiques européens malgré un indicateur américain légèrement décevant: le Dow Jones avançait de 0,81% et le Nasdaq de 0,85%.

Vers 15H35 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 113,08 points à 13.993,16 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 26,48 points à 3.157,65 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 progressait de 0,87% (+13,00 points) à 1.508,71 points.

Wall Street a marqué une pause lundi après s’être hissée à son plus haut niveau en cinq ans vendredi, les courtiers profitant d’un regain d’inquiétude en zone euro pour engranger quelques bénéfices: le Dow Jones avait reculé de 0,93% à 13.880,08 points, et le Nasdaq de 1,51%, à 3.131,17 points.

“Le marché américain des actions n’a que très peu réagi à la diffusion d’un indice ISM d’activité dans les services” aux Etats-Unis, pourtant ressorti légèrement “inférieur aux attentes”, ont relevé les experts de Briefing.com.

L’ISM non-manufacturier, qui a montré un ralentissement en janvier dans les services aux Etats-Unis, a reculé de 0,5 point par rapport au mois précédent pour atteindre 55,2%, alors que les analystes tablaient sur 55,6%.

En effet, la place financière était portée par la bonne tenue de ses homologues européennes “après des chiffres montrant que le secteur des services de la région s’est moins contracté qu’attendu en janvier”, ont souligné les analystes de Wells Fargo.

La contraction de l’activité dans la zone euro a perdu de la vitesse en janvier, l’indice PMI atteignant même son plus haut niveau en 10 mois, à la fois dans la production industrielle et les services, selon le cabinet Markit.

“Les marchés financiers européens pansent leurs plaies”, a noté de son côté Patrick O’Hare, Briefing.com, au lendemain d’une séance marquée par une regain de craintes au sujet de tensions politiques en Italie et en Espagne.

Du côté des valeurs, le groupe Dell, qui a décidé de se retirer de la Bourse pour être racheté par son PDG-fondateur Michael Dell appuyé par le fonds Silver Lake, dans une opération le valorisant à 24,4 milliards de dollars, s’appréciait de 0,79% à 13,37 dollars.

Cette annonce, survenue peu avant l’ouverture de Wall Street a été suivie d’une brève suspension de la cotation de son titre en début de séance, qui a repris vers 15H00 GMT.

Dans le secteur cosmétique, le groupe Estée Lauder, qui a réalisé une solide performance trimestrielle grâce à une accélération de ses commandes et se veut optimiste pour l’avenir, bondissait de 7,34% à 65,53 dollars.

Le reste du secteur était dans le vert: Elizabeth Arden prenait 0,55% à 39,62 dollars, Avon Products 1,42% à 17,18 dollars, Inter Parfums 0,99% à 21,43 dollars.

Dans l’aéronautique, Boeing avançait de 1,90% à 76,64 dollars au lendemain d’une annonce des autorités aériennes américaines (NTSB) affirmant que l’enquête sur l’origine de deux incidents de surchauffe de batteries ayant immobilisé toute la flotte de 787 Dreamliner “avançait rapidement”.

D’autre part, l’annonce de poursuites contre l’agence de notation financière Standard and Poor’s (S&P), détenue par McGraw-Hill, faisait chuter le groupe de médias de 5,92% à 47,32 dollars, au lendemain d’un plongeon de près de 14% la veille. Sa concurrente Moody’s baissait aussi, de 2,35% à 48,29 dollars.

Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,009% contre 1,973% lundi soir et celui à 30 ans à 3,205% contre 3,177%.

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