éroport Tokyo-Haneda, le 31 janvier 2013 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[06/02/2013 07:01:12] TOKYO (AFP) La compagnie japonaise All Nippon Airways (ANA) a indiqué mercredi qu’elle avait décidé d’annuler 368 nouveaux vols durant la fin du mois de février, après déjà 838 annulations depuis le 16 janvier, à cause de l’interdiction d’exploitation des Boeing 787 Dreamliner.
ANA avait supprimé 459 vols en janvier puis annoncé l’annulation de 379 autres durant les deux premières semaines de février, auxquels s’ajoutent les 368 annoncés mercredi pour la deuxième partie du mois.
Les Boeing 787 n’ont plus le droit de décoller en attendant que la sûreté de leur batterie et système électrique soit garantie, en raison de deux graves incidents au Japon et aux Etats-unis, ce qui pénalise fortement ANA, compagnie qui possède 17 Dreamliner.
Les nouvelles annulations d’ANA concernent 308 vols intérieurs, pour la période allant du 13 au 28 février, et 60 vols vers l’étranger entre les 19 et 28 février.
Outre plusieurs liaisons au Japon, ANA dessert avec des Boeing 787 une dizaine de routes internationales dont Tokyo-San Jose, Tokyo-Pékin, Tokyo-Seattle, Tokyo-Séoul et Tokyo-Francfort.
Ces nouvelles suppressions de liaisons affecteront au total 18.100 passagers fin février, en plus des 82.800 déjà touchés en janvier et début février.
Ce nouveau lot d’annulations porte à 1.206 le nombre de vols supprimés par ANA depuis le 16 janvier, jour où l’un de ses appareils a dû effectuer un atterrissage d’urgence au Japon à cause d’une batterie qui avait surchauffé et menaçait de prendre feu.
Pour le moment, ANA n’a pas demandé de dédommagements à Boeing mais pourrait y songer une fois la situation clarifiée, a précisé à l’AFP une porte-parole.
ANA, qui fut la compagnie de lancement du 787, avait reçu fin 2011 le premier exemplaire des 66 commandés. Avec 17 unités à ses couleurs, c’est, à l’heure actuelle, la compagnie qui en possède le plus au monde. Elle est contrainte à des annulations, faute de disposer de suffisamment d’appareils de remplacement.
ANA a déjà accusé un manque à gagner de 1,4 milliard de yens (12 millions d’euros) en janvier à cause de ces suppressions de vols.
Sa rivale Japan Airlines (JAL), qui possède 7 Boeing 787, est aussi contrainte de revoir ses plans. Ses ventes ont été amputées de 1,1 milliard de yens (10 millions d’euros) en janvier à cause de cet imprévu.
Les enquêtes sur les batteries incriminées se poursuivent, sans encore donner des résultats suffisants pour envisager une reprise rapide des vols.
Mardi, les autorités nippones ont précisé que la batterie de l’avion d’ANA contraint d’atterrir avait subi un “emballement thermique”, mais l’origine de cette grave anomalie de montée incontrôlable de température demeure inconnue.