Les ventes des agences de voyages ont reculé en France en 2012

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Une plage aux Seychelles (Photo : Alberto Pizzoli)

[06/02/2013 20:59:03] PARIS (AFP) Victimes de la crise, les agences de voyages françaises ont vu leur clientèle loisir fondre de 5,1% en 2012 et leur volume d’affaires loisir de 4,3%, selon le baromètre 2012 publié par le Syndicat national des agents de voyages (Snav).

“L’année 2012 n’a pas été bonne. On a assisté à un net ralentissement de l’activité. Le bilan est corrélé à la crise et au pouvoir d’achat”, a déclaré à l’AFP Richard Soubielle, qui préside la Commission Etudes et Statistiques du Snav.

Le recul est “plus marqué dans le moyen-courrier que le long-courrier”, car “les catégories socio-professionnelles les plus aisées, moins touchées, n’ont pas trop modifié leur comportement de voyages et ont continué à partir loin”, ajoute-t-il.

Le nombre de passagers a baissé de 7,9% en 2012 sur les destinations moyen-courrier de 0,6% sur le long-courrier et de 3,9% sur la France. Le volume d’affaires a lui plongé de 8,8% sur le moyen-courrier et de 3,7% sur le long courrier, mais il a progressé de 2,2% sur la France.

“En résumé, les ventes en moyen-courrier ont été mauvaises toute l’année sauf en août et en novembre. Le tableau est représentatif d’une période de crise”, estime Richard Soubielle.

La baisse du chiffre d’affaires en pourcentage est plus importante que celle du nombre de passagers, “ce qui montre qu’on a joué sur les promotions”, avec des départs à prix réduits, et que “l’industrie a sûrement souffert dans les marges”, juge M. Soubielle.

A noter que les clients s’organisent de plus en plus seuls, sans passer par des agences de voyage, et que les séjours gratuits chez des proches gagnent du poids.

L’Espagne reste en 2012, comme en 2011, la destination moyen-courrier la plus vendue dans les agences, devant l’Italie. Ces deux pays sont devenus “de vraies alternatives depuis le printemps arabe”, estime M. Soubielle.

Vient ensuite la Tunisie, qui séduit à nouveau mais dans de moindres proportions qu’avant le printemps arabe, puis le Maroc et la Grèce, celle-ci attirant toutefois moins qu’avant à cause de sa “situation géopolitique”.

En long-courrier, les ventes vers les Etats-Unis ont dominé, aidées par la progression des courts séjours et malgré un taux de change peu favorable.

Suivent l’Ile Maurice et la République dominicaine – deux pays où le nombre de voyageurs a toutefois chuté, l’offre n’ayant “pas satisfait le marché” -, puis la Thaïlande et le Mexique, lequel désormais profite d’une meilleure desserte aérienne pendant l’hiver notamment entre Paris et Cancun.