éléphones portables Blackberry (Photo : Damien Meyer) |
[08/02/2013 07:26:22] TOKYO (AFP) Le groupe canadien BlackBerry a décidé de renoncer à vendre ses appareils au Japon où ils ne rencontrent par le succès escompté malgré une envolée impressionnante du marché des smartphones dans l’archipel, a affirmé vendredi le quotidien économique japonais Nikkei.
“Il fut un temps où BlackBerry détenait 5% de parts de marché au Japon, mais il n’en aurait plus que 0,3%”, a expliqué le journal dans son édition matinale.
Les BlackBerry sont commercialisés au Japon pour les professionnels depuis 2006 par le premier opérateur local, NTT Docomo, lequel les propose aussi aux particuliers depuis 2008.
NTT Docomo, qui n’a pas souhaité commenter les informations de presse, est le seul, parmi les trois plus grands opérateurs locaux, à ne pas offrir l’iPhone d’Apple qui, proposé par Softbank et KDDI, se taille la part du lion au Japon.
Ces derniers mois, les ventes de smartphones au Japon progressent à un rythme annuel de 40 à 50%, pour atteindre plus de 2 millions d’unités par mois. Mais le nombre de BlackBerry vendus ne dépasse pas quelques dizaines de milliers d’unités, d’après le Nikkei.
“Nous sommes sur le point de lancer mondialement les modèles sous OS BlackBerry 10, mais le Japon n’est pas un marché majeur pour nous et nous n’avons pas l’intention d’y proposer ces nouveaux appareils”, a confirmé Amy McDowell, une porte-parole de la société anciennement appelée RIM, interrogée par un journaliste d’un site internet du Wall Street Journal.
“Nous allons continuer à offrir l’assistance technique aux utilisateurs de BlackBerry au Japon”, a-t-elle précisé.
Pour proposer son BlackBerry dans l’archipel, la firme canadienne est contrainte à de coûteuses modifications logicielles, pour l’adapter par exemple au complexe système d’écriture japonais qui requiert un convertisseur de phonèmes en idéogrammes.
De surcroît, comparé aux smartphones sous système d’exploitation iOS d’Apple (iPhone) ou Android de Google, peu d’applications de tiers existent pour les BlackBerry.
Ils n’intègrent pas non plus les fonctions de porte-monnaie électronique ou de récepteur de télévision contrairement aux appareils des groupes japonais Sharp, Fujitsu ou Panasonic, ce qui est dissuasif pour beaucoup d’utilisateurs nippons.
D’autres grands avant BlackBerry ont déjà renoncé au marché nippon, à commencer par le finlandais Nokia qui n’a jamais réussi à séduire les Japonais même quand il caracolait largement en tête des fabricants mondiaux.