Le FMI vient d’affirmer, dans un communiqué, que le Maroc remplit les conditions nécessaires pour recourir à la ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars. Cependant, l’institution financière internationale demande au Royaume chérifien de réformer sa caisse de compensation et son système des retraites, rapporte le site yabiladi.com.
La même source rappelle que le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, et le Wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, s’étaient déjà engagés, en juillet dernier, dans une lettre restée secrète, «à appliquer une série de mesures réclamées par le FMI en échange de cette ligne de crédit». Il s’agit notamment de réduire le déficit budgétaire à 3% en 2016.
Même si l’existence de cette lettre n’a été révélée que plus tard, pour Nizar Baraka, «… cette ligne est de nature à rassurer les investisseurs et les partenaires financiers étrangers ainsi que les agences de notation sur les perspectives économiques et financières du Maroc et permettra de faciliter la mobilisation de financements sur le marché financier international à des conditions favorables».
Donc, en dépit des “déclarations apaisantes du ministre l’Economie“, la dernière annonce officielle du FMI confirme bien que “l’octroi de cette ligne de crédit ne s’est pas faite sans conditions. Même si le Maroc n’a pas encore réellement emprunté un seul dirham au FMI, il doit se plier à ses exigences pour être sûr de pouvoir un jour le faire“, écrit yabiladi.com.
D’ailleurs, le communiqué du FMI est on ne peut plus clair :«La stratégie budgétaire des autorités marocaines, y compris le budget de 2013, est en accord avec l’engagement de maintenir la viabilité budgétaire […] Dans le cadre de cette stratégie, il sera important d’aller plus loin avec les réformes de la Caisse de compensation et le système de retraite et de mieux cibler le système de protection sociale».