Cette date du 6 février, c’est un peu notre “11 septembre“ à nous. Comme dirait un ami de la Tunisie, les USA ont tellement fait confiance à leur allié moyen-oriental qu’ils n’ont pas vu venir le mal. Alors que dire d’un micro pays qui finance d’une manière directe ou indirecte le mal, et certaines des mains qu’il alimente se sentent obligées d’assassiner. Mais comble de l’ironie, considérer que même mort le défunt continue à faire peur et son corps doit être dissous dans je ne sais quel acide de la haine… Et le comble du ridicule, montrer sur ses chaînes de télé des images surréalistes qui doivent figurer dans le Guiness Book de la bêtise.
Maintenant que j’ai vidé mon sac, venons à la suite. Je voudrais quand même avant déplorer les querelles de clochers des deux veuves noires du paysage audiovisuel tunisien dont l’une a voulu utiliser l’une des “Veuves en noir“ pour chercher à combattre son ennemie; SVP messieurs, élevez le débat, il est déjà très bas ….
La question qui se pose est simple et directe et se résume en un mot: JEBALI.
Sur les différents blogs et journaux, il y a des positions très tranchées et toutes sont appuyées avec des arguments très solides. Vous avez de la lecture si vous voulez, et je voudrais apporter mon petit grain de sel à cette discussion dont les conséquences pourront être vitales pour nous:
D’abord, une question simple: faut-il croire l’homme? La réponse est une réponse de normand: oui à l’homme, c’est un nationaliste convaincu; non, car RAGHA peut utiliser cet homme pour une nouvelle manipulation dont il est friand.
Deuxièmement, dans les deux cas, que faut-il faire? Une partie de la réponse a déjà été apportée par Iyadh Ben Achour qui a tendu une perche de choix au Premier ministre.
Maintenant deux scenarios sont probables:
– SCENARIO A : les hommes de bonne volonté assistent l’homme et en moins de 24 heures lui fournissent une trentaine de CV de Cadres Désintéressés et Disponibles (CDD) pour le pays pour qu’il monte son gouvernement de technocrates qui ne doit pas dépasser une vingtaine de personnes que tout le monde connaît en général, et ces CDD auront à mener à bien la gestion courante, faire accélérer la rédaction de la Constitution et faire préparer les fameuses élections;
– SCENARIO B : on dit non à HJ et il démissionne et on retourne à la case départ, avec tellement d’inconnus et d’incertitudes, et au lieu d’avoir des CDD ou des CDI, on aura beaucoup de DCD -et je n’ose pas imaginer une algérianisation du pays qui lui n’a ni gaz ni pétrole.
Evidement, comme beaucoup, je penche pour le scénario A, mais à une condition extrême d’imaginer que l’esprit retord ne laisse pas le choix. Dans ce cas, qui gagne dans tous les cas: il a un homme à lui dans le premier scénario aux premières loges dans le scénario A et qu’il peut toujours récupérer; et dans le scénario B, il aura rempli son contrat: couper la langue aux constateras et enterrer cette révolution et retournera couler une retraite heureuse sur les bords de la Tamise avec la satisfaction du travail accompli…
Quant au scenario C, je n’ose rien imaginer: C comme complot, C comme crimes, C comme calamité, C comme cafouillis, et j’en passe et des meilleures.
Alors comme on dit chez nous, «il faut laisser le voleur nous amener jusqu’à la porte de la demeure».