Banque : Barclays veut réduire ses coûts et supprimer plus de 2.000 emplois

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à Londres, le 3 juillet 2012 (Photo : Carl Court)

[11/02/2013 10:41:18] LONDRES (AFP) La banque britannique Barclays doit annoncer mardi une réduction de ses coûts structurels à hauteur de 2 milliards de livres par an (2,36 milliards d’euros), soit 10% du montant total, et la suppression de plus de 2.000 emplois, selon la presse britannique.

Selon le Financial Times, la baisse des coûts affectera principalement le pôle de banque d’investissement en Asie, mais passera également par une réduction de la voilure dans la banque de détail dans plusieurs pays européens, dont l’Italie.

“Jusqu’à 2.000 emplois devraient disparaître dans la banque d’investissement, et plusieurs milliers d’autres sont menacés dans d’autres secteurs”, affirme le journal soulignant que la banque devrait abandonner ses activités dans les matières premières alimentaires et les “montages fiscaux agressifs”.

Le Sunday Times a également indiqué dimanche que près de 10% des 23.000 employés de l’activité de banque d’investissements allaient quitter le groupe. Selon le journal, la division Structured Capital Markets, réputée pour ses conseils aux multinationales sur l’optimisation fiscale, sera fermée.

“Les plans que je vais dévoiler mardi vont tracer la voie pour que Barclays soit plus solide, plus focalisée et plus apte à générer des bénéfices d’une façon durable”, a assuré le directeur général de la banque, Antony Jenkins, dans une tribune publiée dans le Daily Telegraph ce week-end.

“Ce sera une banque universelle, qui combinera d’excellentes activités de détail et une banque d’investissement de grande qualité, avec une forte empreinte internationale sur les marchés en croissance”, a-t-il ajouté.

La banque, qui tente de restaurer sa réputation après le scandale de manipulation du Libor qui a éclaté l’été dernier, doit annoncer mardi ses résultats annuels et son nouveau plan stratégique.

Elle a annoncé la semaine dernière qu’elle allait passer de nouvelles provisions pour un montant total d’un milliard de livres pour couvrir les contentieux liés aux ventes abusives de produits financiers.

M. Jenkins, nommé l’an dernier à la suite du scandale du Libor qui a coûté sa place à son prédécesseur Bob Diamond, essaie de redorer le blason de la banque. Il a déjà adressé une lettre à ses employés pour leur demander de se comporter de manière éthique ou bien de quitter l’entreprise.