La Tunisie vit une situation critique. Dans plusieurs domaines. Mais la plus importante concerne la vie politique. Avec l’assassinat, le mercredi 6 février, de l’opposant Chokri Belaid. Et dans la foulée, le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, annonce la formation d’un nouveau gouvernement de technocrates “indépendants“ des partis politiques.
Mustapha Mezghani estime, dans son blog, que beaucoup de questions essentielles se posent, sans pour autant savoir si leurs réponses sont à même d’apporter un semblant de visibilité politique dans le pays.
Voici les questions, elles sont au nombre de six:
1- Maintenant que Majless Choura d’Ennahdha a refusé l’initiative de Hamadi Jebali de constituer un gouvernement de technocrates, ce dernier pourra-t-il continuer dans ce sens?
2- Pourra-t-il aller à l’encontre de son parti?
3- Pourra-t-il trouver assez de technocrates compétents qui accepteront de prendre le risque de travailler dans des conditions assez difficiles?
4- Hamadi Jebali pourra-t-il fédérer assez de membres de l’ANC afin de ne pas faire l’objet d’une motion de censure?
5- L’opposition sera certes avec lui, mais qu’en est-il d’Ennahdha? (S’il n’a pas besoin de l’aval de l’ANC pour procéder à un remaniement, il risque la motion de censure).
6- Prendra-t-il le risque de provoquer une scission au sein d’Ennahdha?
Que de questions qui se posent.