évrier 2013 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[11/02/2013 19:50:51] BRUXELLES (AFP) La question de la parité de l’euro a été abordée lundi lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, comme le demandait la France, mais la réunion du G20 “s’y prête plus”, a estimé le nouveau président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
“La principale conclusion a été que s’il y avait un endroit où cela devait être discuté, ce serait au G20 en fin de semaine” à Moscou, a-t-il affirmé.
Le format du G20, qui regroupe les principales économies développées et en développement, “s’y prête plus”, a-t-il expliqué, rappelant que le G7 et le G20 étaient traditionnellement les plateformes utilisées pour aborder les questions monétaires.
Interrogé pour savoir si l’Eurogroupe avait une position commune sur la question, il a répondu que “la position commune consistait à aborder la question au G20”, qui se tiendra vendredi et samedi.
M. Dijsselbloem n’a pas voulu en dire plus sur ce qu’il pensait du niveau de l’euro, expliquant qu’il mettait “un point d’honneur à ne pas faire de commentaire sur les taux de change”.
La France avait fait savoir avant la réunion qu’elle souhaitait que la question du niveau de la monnaie unique soit abordée au niveau de la zone euro.
“Nous avons tous convenus que ce qui comptait, c’était un message au sein des instances internationales”, a affirmé le ministre des Finances, Pierre Moscovici, au terme de l’Eurogroupe, tout en admettant que le G20 est “sans doute le bon lieu” pour parler de taux de change.
“Je pense qu’il faut se garder de toute guerre des monnaies”, a-t-il affirmé, tout en jugeant “légitime” d’avoir une “discussion sur les pratiques des uns et des autres”.
“Nous devons être vigilants à l?impact sur la croissance”. Le niveau de l’euro “doit traduire les fondamentaux de l’économie”, a-t-il plaidé. “Nous avons eu un premier échange de vues, mais nul doute que cette question reviendra au sein de l’Eurogroupe”.
Le ministre allemand Wolfgang Schäuble a estimé que “les taux de change ne devraient pas être manipulés”, et qu’il soulignerait ce point à Moscou.
L’euro a gagné plus de 10% en six mois, atteignant plus de 1,37 dollar début février. Il s’est effrité ces derniers jours et valait lundi à Paris un peu plus de 1,34 dollar.
“L’euro s’est apprécié fortement ces derniers mois pour des raisons positives (…) mais aussi (pour) des facteurs qui tiennent à des pratiques plus agressives de nos partenaires”, avait déclaré M. Moscovici avant la réunion.
Son collègue luxembourgeois Luc Frieden avait au contraire estimé que l’euro fort, “c’est le meilleur signe que l’euro existe, que l’euro survivra, que l’euro est une monnaie stable”.