Incidents sur les batteries du 787 : une piste supplémentaire évoquée

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ête sur les batteries des Boieings 787, le 7 février 2013 à Washington (Photo : Mark Wilson)

[12/02/2013 07:20:21] NEW YORK (AFP) L’agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a indiqué lundi qu’elle examinait, entre autres pistes, si les problèmes de batterie sur des Boeing 787 étaient liés à la formation éventuelle de dendrites, des particules métalliques pouvant provoquer une surchauffe.

“Dans le cadre de notre enquête en cours, nous regardons si des dendrites peuvent ou pas avoir été un facteur” dans les dommages constatés sur les batteries, a indiqué une porte-parole de l’agence, Kelly Nantel.

Les dendrites sont des particules métalliques qui peuvent s’accumuler sur certains composants des batteries et être à l’origine de courts-circuits.

Mme Nantel n’a pas dit si des dendrites avaient effectivement été découvertes, et a rappelé que les enquêteurs “envisagent toujours plusieurs causes potentielles pour le court-circuit”.

Elle a cité plusieurs axes de recherche possibles, comme l’état de charge de chaque cellule de la batterie, le système de chargement, d’assemblage ou d’isolation thermique, une éventuelle contamination ou encore des dommages sur les électrodes.

Deux incidents ont endommagé les batteries du dernier-né de Boeing, le 7 janvier à Boston puis le 16 janvier au Japon, ce qui a entraîné l’interdiction de vol des 50 Boeing 787 en circulation dans le monde depuis le 16 janvier.

La NTSB, qui enquête plus particulièrement sur l’incident de Boston, avait indiqué la semaine dernière avoir mis en lumière la façon dont le feu s’était propagé dans la batterie, mais pas ce qui l’avait causé.

Le feu a démarré sur une seule des 8 cellules de la batterie, avec une chute de voltage brutale ayant eu pour conséquence un incendie s’étant ensuite propagé aux autres cellules, avait détaillé la présidente de l’agence, Deborah Hersman.

Boeing n’a pas fait de commentaire lundi.

Le constructeur aéronautique a organisé samedi et lundi deux vols d’essai du 787 depuis son centre de Seattle, afin de surveiller le comportement en vol des batteries et d’enregistrer des données destinées à alimenter les enquêtes en cours.