«La décision du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, de former un gouvernement de compétences nationales, ne manquera pas d’aider la Tunisie à sortir de la crise qu’elle traverse actuellement», lit-on dans une notre de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), publiée lundi 11 février.
Dans cette note, la centrale patronale met cependant en garde contre les répercussions négatives du vide politique et de la violence sur la situation économique et générale de la Tunisie ainsi que sur l’image du pays à l’extérieur.
L’UTICA, qui a été consultée par Hamadi Jebali, au sujet de la formation de ce gouvernement de compétences nationales, se prononce également «sur la légitimité des institutions tunisiennes élues».
Ce mardi 12 février, la centrale patronale publie un communiqué dans lequel elle souligne la nécessité de mettre en place un plan d’action clair concernant les prochains rendez-vous politiques, insistant sur l’enjeu de parachever, dans les plus brefs délais, la rédaction de la nouvelle Constitution.
L’UTICA a appelé à «fixer la date et à organiser les prochaines élections, le plutôt possible, ce qui permettra de clarifier la vision pour tous les acteurs politiques et économiques», précise l’UTICA.
La note de la centrale patronale a, par ailleurs, rappelé qu’au cours de la dernière période, «le rendement de certains ministères techniques était faible» et que «le rapport avec ces ministères n’a pas permis de résoudre les problématiques soulevées». Selon le patronat tunisien, ces structures (ministères techniques) ont besoin de compétences, seules à même de permettre la résolution, dans les plus brefs délais, des problèmes soulevés».
Par ailleurs, l’UTICA a proposé d’organiser un débat national portant sur «la situation économique», avec la participation de tous les partis politiques, mais également les organisations économiques et sociales ainsi que les composantes de la société civile, l’objectif étant l’élaboration d’un programme de travail urgent qui vise le sauvetage de l’économie nationale.
Il s’agit, précise encore la centrale patronale, d’œuvrer en vue de regagner la confiance des investisseurs tunisiens et étrangers et de réfléchir à la possibilité d’organiser une campagne médiatique élargie visant à soutenir l’image de la Tunisie à l’étranger en tant que destination touristique et d’investissement.
L’UTICA a, par ailleurs, appelé “à mettre en place des solutions urgentes pour faire face au phénomène de la violence physique et verbale et d’œuvrer en vue d’élaborer un code de conduite entre les partis politiques et les organisations nationales appelés à s’engager à refuser toutes les formes de violence”.
WMC/TAP