Déficit : retour à 3% en 2013 “très difficile” selon Cahuzac, mais l’objectif reste

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ée le 6 février 2013 (Photo : Bertrand Langlois)

[13/02/2013 08:58:42] PARIS (AFP) Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a reconnu mercredi que ramener le déficit public à 3% du Produit intérieur brut en 2013 sera “très difficile”, comme l’estime la Cour des Comptes dans son rapport annuel, mais il a réaffirmé que cet objectif était maintenu.

“Ce sera effectivement très difficile (ndlr, de revenir à 3%). La probabilité d’atteindre cet objectif s’est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait, non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et dans le monde”, a déclaré M. Cahuzac sur France Inter. “Pour autant, on en reste là”, a-t-il ajouté.

M. Cahuzac a expliqué que le 15 avril, “le gouvernement français proposera un plan de stabilité, comme chaque année au Parlement, qui en débattra”.

“Ce plan de stabilité sera ensuite transmis à la Commission européenne et nous verrons, à ce moment-là, s’il est nécessaire, opportun, indispensable de réviser un certain nombre de paramètres”, a-t-il poursuivi.

Interrogé sur une éventuelle révision de la prévision de croissance pour 2013 à ce moment-là –la Cour des comptes estime que l’objectif de 0,8% est trop optimiste– M. Cahuzac a relevé que “la Cour des comptes dit qu’il est très difficile à atteindre”. “Elle ne dit pas qu’il est totalement inatteignable et surtout, la Cour des Comptes évoque (…) le considérable effort que le pays est en train de faire”.

L’ancienne ministre du Budget Valérie Pécresse (UMP) s’est dite mardi “pas étonnée” de voir que le gouvernement allait réviser à la baisse la prévision de croissance pour 2013 et a estimé que “cela d(evait) entraîner un collectif budgétaire”.

“Ni techniquement, ni politiquement ce collectif ne s’impose”, a estimé M. Cahuzac.

De son côté, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a réitéré sa position.

“J’ai déjà dit qu’à ce stade je maintenais les objectifs (de croissance), qu’il y avait un calendrier dans lequel je m’inscrivais, qu’il y avait une méthode qui était de ne pas ajouter l’austérité à l’austérité”, a-t-il déclaré sur France Info.

“Il faudra, comme la Cour des Comptes le dit, faire en sorte que ce soit sur la dépense publique que l’effort soit fait dans les temps qui viennent”, a-t-il poursuivi.