Contrairement aux informations véhiculées par certains médias et autres réseaux sociaux, le ministère de l’Intérieur nie toute existence d’un appareil sécuritaire parallèle en Tunisie. Ces informations font état de l’émergence, ces derniers jours, de groupes “para-sécuritaires” qui opèreraient sous la couverture des Ligues de protection de la révolution pour “veiller” sur les biens publics et privés.
Ces phénomènes seraient apparus au cours des mouvements de protestation dans les régions suite à l’assassinat du leader politique et militant des droits de l’Homme, Chokri Belaid.
«Seules les forces de sûreté intérieure sont habilitées à maintenir l’ordre et à protéger les citoyens et leurs biens en coordination avec les unités de l’armée nationale», a indiqué le chargé de communication au ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, dans une déclaration à l’agence TAP. «Autant le ministère salue l’initiative de certains citoyens de protéger leurs agglomérations des actes de violence, autant il rappelle que nul ne peut remplacer l’appareil sécuritaire», a-t-il dit.
Le ministre de l’Intérieur a donné ses instructions pour envoyer des avertissements à ces groupes leur interdisant d’organiser des patrouilles, a-t-il indiqué, tout en avertissant que le ministère appliquera la loi contre tous les contrevenants.
Tarrouche a assuré que les forces de l’ordre ont réussi à maîtriser la situation après les troubles qui avaient accompagné la grève générale et les funérailles de feu Chokri Belaid, vendredi 8 février, faisant remarquer que ces groupes n’ont plus de raison d’être.
WMC/TAP