En 2012, les investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré une augmentation de 79%, s’élevant à plus de 3.079 millions de dinars, contre 1.718 MDT en 2011, selon le données de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).
La FIPA explique cette évolution essentiellement par des opérations de cession des actions de l’Etat dans certains biens confisqués. Il s’agit de l’acquisition de 13% du capital de la Banque de Tunisie (BT), d’une valeur de 218 MDT, par le Crédit Mutuel Français, et de 15% du capital de l’opérateur Tunisiana, d’une valeur de 636,9 MDT par Qatar Telecom.
Les investissements sont répartis à hauteur de 2.996,1 MDT d’IDE et de 83,4 MD en portefeuille, contre respectivement 1.615,9 MDT et 102,4 MDT en 2011.
Les investissements réalisés hors énergie et opérations de privatisation et acquisition sont répartis comme suit: 181,55 MDT en projets de création et 486,4 MDT en projets d’extension, soit 123 projets de création et 185 projets d’extension, précise le rapport de la FIPA.
Ces projets qui sont concentrés essentiellement dans le secteur de l’industrie manufacturière (251 projets) et plus précisément le textile/habillement (66 projets), ont permis la création de 10.263 nouveaux emplois.
Toutefois, le nombre d’emplois créés a baissé de 5% par rapport à 2011 et de 29% par rapport à 2010.
Parmi ces 123 projets, 107 sont implantés dans les régions côtières, notamment, Tunis (23), Sousse (19) et Monastir (17), moyennant une enveloppe de 120,4 MDT permettant la création de 5338 emplois et seulement 16 sont implantés dans les régions de l’intérieur, notamment, à Zaghouan (7) et Jendouba (3), d’un coût de 61,2 MDT permettant la création de 875 emplois.
L’analyse sectorielle des IDE réalisés fait ressortir une reprise de l’ensemble des secteurs par rapport à 2011, à l’exception du secteur des services qui a régressé de 36%, passant de 196,7 MDT en 2011, à 124,7 MDT en 2012.
Le rapport indique également que certains secteurs ont même dépassé le niveau de 2010. C’est le cas du secteur de l’agriculture, qui est passé de 2,8 MDT en 2010, à 4,6 MDT en 2012, soit une hausse de 64,3% et de 100% par rapport à 2011 (2,3 MDT).
Le secteur de l’énergie est le premier secteur récepteur des IDE avec 1.378,1 MDT au cours de 2012, contre 1.317,1 MDT en 2010, soit une hausse de 4,6% par rapport à 2010 et de 29,6% par rapport à 2011 (1.063,4 MDT).
Quant aux IDE réalisés en 2012 dans le secteur du tourisme et de l’immobilier, ils ont atteint 77 MDT, contre 22,9 MDT en 2011, soit une hausse de 236,2%.
Les investissements dans le secteur industriel ont augmenté de 60,8% pour atteindre une valeur de 531,6 MDT, en 2012, contre 330,6 MDT en 2011.
Par ailleurs, selon le classement par pays d’origine des IDE, le Qatar occupe la première place avec un montant de 784,2 MDT -dont 636,9 MDT pour l’acquisition de 15% du capital de TUNISIANA et 70 MDT pour l’achat d’un hôtel à Tabarka-, suivi de la France avec un montant de 388,31 MDT (dont 218 MDT pour l’acquisition de 13% du capital de la BT), puis arrivent l’Italie avec 133,96 MDT et l’Allemagne avec 102 MDT.
Par contre, le classement des pays selon le potentiel de création d’emplois place l’Italie au 1er rang (3.342 emplois), suivie de la France (3.006 emplois), l’Allemagne (1.191 emplois) et la Belgique avec 505 emplois.
Le rapport de la FIPA souligne que les investissements qataris n’ont pas permis la création d’emplois puisqu’il s’agit de projets d’extensions et d’acquisitions.
WMC/TAP
