Amazon (Photo : Lionel Bonaventure) |
[15/02/2013 20:02:32] BERLIN (AFP) Le distributeur en ligne Amazon a rejeté vendredi toute pratique discriminatoire après avoir été accusé dans un reportage télévisé d’avoir eu recours à une société de sécurité employant des néo-nazis pour surveiller certains de ses salariés en Allemagne.
Le reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne ARD montre des intérimaires sur leur site d’hébergement, un village de vacances de la région de Hesse (ouest), encadrés par des vigiles en uniformes noirs portant des vêtements de la marque Thor Steinar prisée dans les milieux d’extrême-droite, et des bottes militaires.
Selon l’ARD, Amazon sous-traite la surveillance de ses intérimaires sur leur lieu d’hébergement à une agence de sécurité, appelée H.E.S.S. Security.
“Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l’intimidation et nous rejetons tout comportement de ce type”, a réagi la filiale allemande du groupe américain, dans un communiqué publié vendredi. Le groupe a souligné qu’il prenait “très au sérieux” la sécurité et le confort de ses salariés.
“Nous contrôlons régulièrement nos prestataires de services extérieurs chargés de l’hébergement des saisonniers venus d’autres régions”, a indiqué Ulrike Stöcker, porte-parole du distributeur en Allemagne.
Le document télévisé dénonçait aussi les conditions de travail des intérimaires travaillant dans les centres logistiques d’Amazon, parmi lesquels de nombreux immigrés étrangers, notamment Espagnols qui ont quitté leur pays frappé par la crise, pour travailler en Allemagne.
Selon l’ARD, des centaines de travailleurs, arrivés en Allemagne par bus, ont été l’objet de fausses promesses de salaires, leur rémunération effective étant inférieure de plus de 10% à celles annoncées. Mais Amazon a réfuté les chiffres avancés dans le reportage.
Amazon emploie 7.700 salariés dans des centres logistiques en Allemagne. Des centaines d’intérimaires sont embauchés en outre de façon saisonnière.