ège de la Banque de Chypre, le 9 février 2013 à Nicosie (Photo : Barbara Laborde) |
[16/02/2013 09:24:26] BERLIN (AFP) Les experts de l’UE, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, planchent sur les conséquences financières d’une faillite de Chypre au cas où l’île ne recevait pas une aide internationale, écrit le journal allemand Bild samedi.
“Des experts de la troïka calculent, notamment sous la pression de Berlin, les conséquences financières d’une faillite de Chypre”, écrit le quotidien le plus lu d’Europe, sans citer de source.
La Grèce serait le pays le plus affecté, à travers la faillite des principales banques chypriotes qui y ont un réseau de succursales où environ 10% des économies grecques sont entreposées.
“Les banques des autres pays de la zone euro ne seraient, en revanche, guère touchées”, poursuit Bild.
Chypre a demandé une aide européenne en juin, après que ses deux principales banques, très exposées à la crise grecque, ont appelé le gouvernement à l’aide.
Lundi, les ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles avaient renvoyé la décision sur l’aide à Chypre à après l’élection présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche.
L’ensemble des besoins Chypre est estimé à plus de 17 milliards d’euros. L’île a adopté, à la demande de la troïka, une série de mesures d’austérité pour réduire ses dépenses représentant 7,25% du Produit intérieur brut sur 4 ans.
Toutefois, selon des informations du Frankfurter Allgemeine Zeitung de samedi, les besoins en financement des banques de l’île, initialement estimés à 10 milliards d’euros, pourrait finalement être sensiblement inférieur.
Un audit mené par le fonds d’investissement Pimco, mandaté par la troïka pour estimer les besoin des banques chypriotes, selon divers scénarios, aboutirait à une fourchette de 5,9 à 8,8 milliards d’euros, abaissant d’autant le coût d’un plan d’aide global.
Toutefois, le principal obstacle à une aide à Chypre ne semble pas tant être le montant du plan que l’opposition de Nicosie à un audit d’une entreprise privée sur le respect des règles anti-blanchiment par les banques locales, une demande très fortement appuyée notamment par l’Allemagne.