à Bruxelles, le 11 février 2013 (Photo : John Thys) |
[18/02/2013 08:22:15] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a insisté lundi sur l’importance qui doit être accordée à la réduction des dépenses publiques, alors que certains ministres ont mis en garde contre un serrage de vis trop important de leurs budgets.
Parmi les trois possibilités existantes pour réduire les déficits: la croissance, qu’il “faut muscler”, baisse des dépenses, et pression fiscale, la “réduction des dépenses doit être privilégiée”, a déclaré le ministre sur RTL, rappelant que cela allait se faire notamment dans le cadre de la “modernisation de l’action publique”, mise en place par Matignon.
“C’est à partir de ça, y compris en revoyant les politiques publiques, en les évaluant, en étant capable de redéfinir ce qu’est l’action publique, c’est comme ça que nous allons parvenir en effet à une dépense publique maîtrisée”, a déclaré le ministre.
Ces déclarations interviennent alors que cette réduction des dépenses risque de provoquer des remous dans la majorité.
“On est au maximum de ce qu’on peut faire en terme d’économie et de réduction des dépenses”, a déclaré dimanche la ministre de l’Ecologie Delphine Batho. “Je pense qu’il faut avoir conscience que la sortie de crise ce n’est pas qu’une question de bonne gestion du budget. C’est aussi une réorientation, un changement de modèle, c’est ce que nous nous sommes fixé comme ambition”, a souligné la ministre.
De son côté, Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires, a souligné également dimanche que son “ministère” participait “à l’effort collectif, bien plus que d’autres en ce qui concerne les effectifs. Il y a une modernisation nécessaire. Pour autant, l’austérité ne doit pas accabler des territoires déjà meurtris”.
Selon Le Figaro et Les Echos de lundi, les lettres de cadrage fixant les principales orientations en matière de dépenses des ministères vont être envoyées cette semaine et, d’après le Figaro, l’entourage du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, s’attend à des discussions “plus dures que jamais”.
Pierre Moscovici s’est en revanche opposé à l’idée d’augmentations d’impôts importantes. “Nous ne souhaitons pas, pour l’essentiel, que ce soient les recettes qui soient appelées, parce qu’en effet, il y a une pression fiscale forte dans ce pays”.