épy le 30 octobre 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[18/02/2013 14:21:07] PARIS (AFP) La SNCF a annoncé lundi avoir triplé son bénéfice net en 2012 tout en réduisant son endettement de près d’un milliard d’euros grâce à une opération financière, la ramenant à 7,3 milliards d’euros.
Le résultat net s’établit à 383 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 33,8 milliards d’euros, en hausse de 3%, essentiellement porté par les branches infrastructure (SNCF Infra) et voyageurs (SNCF Voyages), a indiqué le groupe dans un communiqué.
La marge opérationnelle, indicateur privilégié par la direction, a pour sa part très légèrement progressé de 0,5%, à 3,03 milliards d’euros. Elle reste toutefois insuffisante pour couvrir les besoins de financement des investissements du groupe.
Elle ne représente en effet que 8,9% du chiffre d’affaires, contre 9,3% en 2011, alors que le groupe a annoncé viser un taux de 10 à 12% pour être en mesure de couvrir les besoins d’investissement indispensables à la qualité de son service et son développement.
Comme elle l’avait fait en 2011 à hauteur de 700 millions d’euros pour son parc de TGV surdimensionné, la SNCF a dû l’an passé déprécier des actifs de sa branche transport et logistique de marchandises (SNCF Geodis), dont l’activité fret ferroviaire subit durement les effets de la crise.
Toutefois, la dépréciation passée en 2012 est inférieure, d’un montant de 470 millions d’euros.
Le résultat opérationnel du groupe s’établit à 1,2 milliard d’euros, en hausse de 389 millions d’euros, précise la SNCF.
“Dans un environnement économique difficile, la SNCF fait preuve d’une excellente réactivité en 2012”, a déclaré le président du groupe Guillaume Pepy, qui a souligné la bonne orientation des activités conventionnées due à “une forte augmentation de la fréquentation et d’une croissance de Keolis (filiale de transports publics) à l’international”.
La compagnie ferroviaire est aussi parvenue à réduire fortement sa dette de 7,3 milliards, soit une baisse de près d’un milliard sur l’année, en procédant à une cession quasi équivalente de créances financières s’élevant à 952 millions d’euros.
Cette cession correspond à la titrisation de fonds versés par l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, le Stif, pour l’acquisition de trains, et que la SNCF a choisi de céder à des investisseurs pour dégager plus rapidement des liquidités.
De fait, le cash flow de l’entreprise, en hausse pour la deuxième année consécutive, fait un bond en 2012 à à 1,2 milliard d’euros, contre 261 millions d’euros l’an passé.
Le groupe assure ainsi dégager des marges de manoeuvre pour poursuivre “sa politique d’investissements lourds nécessaires pour assurer la qualité de service, notamment dans l’acquisition et la rénovation de matériels roulants et la remise en état des gares en Ile-de-France”.
Le groupe se fixe pour 2013 de dégager une trésorerie nette positive pour la troisième année de suite avec des investissements sur fonds propres à hauteur de 2,5 milliards d’euros.
La SNCF, qui est en retard sur son objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros en 2017, a par ailleurs engagé un plan de performance qui doit lui permettre de réaliser environ 150 millions d’euros d’économies cette année.
Ces économies concernent notamment les frais généraux, les achats, les systèmes d’information et l’immobilier.