Espagne : le promoteur immobilier Reyal Urbis dépose le bilan

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Des grues (Photo : Cristina Quicler)

[19/02/2013 12:14:43] MADRID (AFP) Le promoteur immobilier espagnol Reyal Urbis, lourdement endetté depuis l’effondrement de la bulle de la construction, a annoncé mardi avoir déposé son bilan, faute d’avoir pu trouver un accord avec ses créanciers.

Le groupe croule sous plus de 3,6 milliards d’euros de dette, ce qui en fait le deuxième plus gros dépôt de bilan de l’histoire du pays après celui, en 2008, de Martinsa-Fadesa. Ce dernier, également promoteur immobilier, présentait une dette de près de 7,2 milliards d’euros.

Reyal Urbis “a décidé de réaliser les démarches nécessaires pour présenter devant le tribunal compétent une demande pour être déclaré en cessation de paiement, devant l’imminence de l’achèvement du délai (prévu par la loi) sans avoir trouvé un accord de refinancement avec ses créanciers”, a déclaré le groupe dans un communiqué, publié auprès du régulateur boursier espagnol, la CNMV.

Le 23 octobre, Reyal Urbis, détenu majoritairement par Rafael Santamaria, avait déclaré avoir entamé des négociations pour refinancer sa dette, au vu de la “grave situation de trésorerie” du groupe.

La dette financière nette du groupe atteignait 3,61 milliards d’euros à fin septembre, tandis que ses fonds propres présentaient une valorisation négative de 993 millions d’euros.

Après dix années de boom sans précédent de la construction, le secteur immobilier espagnol s’est effondré en 2008, laissant les promoteurs les bras chargés d’actifs toxiques et provoquant une explosion de leur endettement.

Né en 2007 de la fusion des deux sociétés immobilières espagnoles Inmobiliaria Urbis et Construcciones Reyal, Reyal Urbis a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 268 millions d’euros et possédait à la fin de l’année dernière 8 millions de mètres carrés de terrains constructibles.

L’action du groupe a quasiment perdu toute sa valeur depuis le début de la crise de l’immobilier: alors qu’il s’échangeait à 9 euros en juin 2008, le titre ne valait plus que 12,4 centimes d’euros lundi à la clôture.

Mardi matin, la CNMV, a décidé de suspendre la cotation de l’action Reyal Urbis, en raison de “circonstances pouvant perturber le déroulement normal des échanges” sur le titre.Des grues