Une réforme des statuts du Medef pourrait être discutée le 18 mars

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évrier 2013 lors de sa conférence de presse mensuelle (Photo : Eric Piermont)

[19/02/2013 12:44:41] PARIS (AFP) Le conseil exécutif du Medef pourrait débattre le 18 mars du souhait de sa présidente Laurence Parisot d’en modifier les statuts pour prolonger son mandat à la tête de la première organisation patronale, a laissé entendre mardi Mme Parisot.

“Le président du comité statutaire, par une lettre qu’il m’a adressée jeudi dernier, a indiqué que les travaux du comité statutaire n’étaient pas terminés car le comité était en attente de consultations juridiques qu’il a sollicitées”, a expliqué Mme Parisot, en réponse à une question lors de sa conférence de presse mensuelle.

“C’est pour cela que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour hier”, lundi à l’occasion du conseil exécutif du Medef qui se réunit tous les mois, a-t-elle précisé.

Le comité statutaire, composé de sept personnes, a été saisi par Mme Parisot en janvier.

“Je ne sais pas quand le comité statutaire rendra compte de ses travaux mais à mon avis on se rapproche de la date butoir. En fonction de cette date de remise des recommandations, nous verrons si c’est le sujet que nous mettrons principalement à l’ordre du jour du conseil exécutif du 18 mars”, a expliqué la patronne des patrons.

Mme Parisot a précisé que son mandat s’achevant le 1er juillet, l’élection devrait être organisée “15 jours avant ou 15 jours après au maximum” et que les candidatures devaient être actées deux mois avant.

“La campagne se déroulera mai-juin. C’est bien, deux mois de campagne”, a-t-elle commenté.

“Je pense aussi que, vu le nombre de dossiers que nous avons à traiter et leur importance, il ne faut pas non plus que l’on perde en force dans le combat que nous avons à mener”, a-t-elle affirmé.

La présidente essuie des critiques dans les milieux patronaux depuis qu’elle a montré des velléités de rester aux commandes du Medef après deux mandats consécutifs, ce qu’interdisent les statuts actuels de l’organisation.

“Changer les règles si près du terme est singulier”, a ainsi déclaré vendredi un des probables futurs candidats à sa succession, le patron de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), Frédéric Saint-Geours.

“Pour moi, les choses sont très claires: quand on modifie les statuts, c’est pour l’avenir, pas pour le passé”, a-t-il ajouté.