Cette question n’est pas une hypothèse de travail. C’ar, depuis quelques jours, une dizaine de pays européens sont touchés, à des divers degrés, par le scandale de la viande de cheval vendue pour du bœuf. Plusieurs entreprises, usines, sous-traitants, distributeurs et même des traders sont montrés du doigt. C’est dire que tout pays importateur de viande peut être touché.
Etant donné donc que la Tunisie importe de la viande bovine de l’Europe, pourrait-elle, elle aussi être, concernée par ce scandale?
D’abord, rappel des faits. Tout commence mi-janvier dernier lorsque les autorités irlandaises découvrent que des hamburgers vendus en Grande-Bretagne et en Irlande contiennent de la viande de cheval. Et début février, l’Agence britannique de sécurité alimentaire (FSA) annonce que des lasagnes, distribuées par la marque de surgelés Findus, censées être au bœuf, contiennent pour certaines jusqu’à 100% de viande de cheval. Une dizaine de pays européens touchés, de nombreuses entreprises, sous-traitants, industries sont mis en cause.
Maintenant quid de la Tunisie? Interrogé sur cette polémique et ses répercussions, éventuelles, sur les importations tunisiennes de viandes, un haut responsable de la société ELLOUHOUM nous a tout d’abord fait savoir que la Tunisie importe deux genres de la viande bovine, à savoir la viande bovine réfrigérée et celle désossée congelée.
Concernant la viande bovine réfrigérée, notre interlocuteur a affirmé que les importations n’ont pas jusque-là été relancées puisque elles sont soumises à des autorisations préalables des ministères des Finances et du Commerce. «Autrement dit, la Tunisie n’a pas importé de viandes bovines réfrigérées depuis des semaines, c’est-à-dire avant même le déclanchement du scandale», a-t-il précisé.
Quant aux viandes bovines désossées congelées, elles sont importées principalement du Brésil, de l’Australie et à un moindre degré de la France. «A cet égard, je peux rassurer le consommateur tunisien qu’on est bel et bien à l’abri», affirme le responsable.
Dont acte.