ésidente du Medef, le 19 février 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[19/02/2013 15:04:52] PARIS (AFP) La présidente de la plus grande organisation patronale de France, Laurence Parisot, a appelé mardi le gouvernement à réformer en profondeur la fiscalité des plus-values de cessions d’actions, faute de quoi la France sera, selon elle, condamnée à la récession.
Vantant les Assises de l’entrepreneuriat qui doivent pendant trois mois préparer une série de propositions pour l’entreprise, Mme Parisot a néanmoins affirmé que pour le Medef “la révision de la fiscalité sur les plus-values de cession” était “l’objectif numéro un de ces Assises”.
“Quelle que soit la modalité in fine adoptée, si les Assises de l’entrepreneuriat n’aboutissent pas à une proposition claire sur cette question de la fiscalité des plus-values de cession (…) et s’il n’est pas dit d’une manière certaine qu’elle sera introduite dans le projet de loi de finances pour 2014, alors je vous dis très clairement qu’il n’y a aucune chance pour que notre pays évite la récession”, a déclaré Mme Parisot.
“Je pense même qu’elle pourrait être très sérieuse”, a-t-elle averti.
L’automne dernier le projet du gouvernement visant à imposer les revenus du capital comme ceux du travail avait provoqué une fronde de créateurs d’entreprises et de start-up, les autoproclamés “pigeons” ou “geonpi”.
Le Medef avait alors mené un front patronal contre ces mesures malgré les aménagements importants pour les créateurs d’entreprises promis par le gouvernement quelques jours après la fronde. Ces mesures avaient ensuite été votées dans le budget 2013.
Le gouvernement a lancé le 14 janvier avec les organisations patronales et syndicales et une douzaine d’entrepreneurs une réflexion sur les moyens de faire de la France “un pays plus accueillant pour les entrepreneurs”. Celles-ci doivent pendant trois mois se pencher sur neuf questions précises qui feront l’objet de quatre propositions chacune.