élécom Stéphane Richard en conférence de presse à Saint-Denis, le 21 novembre 2012 (Photo : Eric Piermont) |
[20/02/2013 10:52:37] PARIS (AFP) France Télécom a résisté à la guerre des prix qui a eu lieu en 2012 en France et en Pologne en réalisant un chiffre d’affaires meilleur que les attentes des analystes mais a vu ses bénéfices fondre sous l’effet des dépréciations d’actifs.
L’opérateur a réalisé un chiffre d’affaires de 43,5 milliards, en baisse de 3,9% seulement. Son bénéfice net en revanche a été divisé par près de cinq à 820 millions d’euros en données publiées, du fait de dépréciations d’actifs.
Le groupe a “tenu son objectif de cash flow opérationnel de 8 milliards dans un contexte difficile”, a souligné le directeur financier, Gervais Pellissier, lors d’une conférence téléphonique.
Il s’attend pour 2013 à “un contexte de marché français et européen un peu plus difficile”, mais maintient son objectif de flux de trésorerie de 7 milliards.
Après avoir ouvert en hausse, le titre France Télécom s’affichait en repli de 0,54% à 7,68 euros peu avant 11h00 à la Bourse de Paris.
En données ajustées, le bénéfice de l’opérateur s’est établi l’an dernier à 3,38 milliards d’euros, soit un plongeon de 30,7% sur un an. Ce montant ne tient pas compte du nouvel accord Temps Partiel Seniors, (-726 millions d’euros net d’impôts en 2012), ni des dépréciations d’actifs en Pologne, en Egypte et en Roumanie.
“Il est apparu nécessaire d’accélérer la mutation du groupe pour s’adapter à la nouvelle structure de marché”, a souligné Gervais Pelissier, en indiquant que le groupe s’était donné quatre priorités pour 2013: “la transformation du modèle français, la remise en ordre de la Pologne, l’accélération de la mutualisation en Europe et le développement des résultats d’innovation pour la préservation de la base client et dans une deuxième phase une dynamisation du chiffre d’affaires”.
Les ventes ont en effet baissé de 4,1% en Pologne, et le groupe compte y mener en 2013 diverses mesures d’économie dont la suppression de 1.700 postes.
“Les effets de la pression concurrentielle accrue dans les pays européens, notamment en France, sont partiellement compensés par la croissance soutenue des activités en Afrique et au Moyen-Orient (+5,3%) et en Espagne (+3,6%)”, a toutefois indiqué le groupe.
Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) s’établit à 13,7 milliards d’euros, et le taux d’Ebitda (31,7%) enregistre une baisse limitée à -1,6 point grâce à des économies sur les coûts directs (diminution des coûts commerciaux), au contrôle des charges de personnel, et à la stabilisation des autres coûts indirects avec les économies réalisées dans le cadre du plan Chrysalid.
Le chiffre d’affaires de la France a chuté de 4,9% pour l’année, s’élevant à 21,4 milliards d’euros. Sur le mobile, le groupe a connu une baisse du revenu moyen par usager de 10% sur l’ensemble de l’année.
Malgré tout, Orange a su résister à la déferlante Free Mobile et la base de clients mobile totale du groupe en France (forfaits et offres prépayées, hors MVNO) est en hausse de 0,4% sur un an, à 27,190 millions de clients au 31 décembre 2012. Le chiffre d’affaires des mobiles a limité son repli à -0,9%.
Selon le groupe, la légère hausse de la base client est due “au rebond des forfaits amorcé au mois de juin grâce au dynamisme des nouvelles offres segmentées”. Le nombre de clients aux offres en ligne Sosh s’élève en effet à 794.000 au 31 décembre 2012 tandis que les offres quadruple-play Open (fixe et mobile) atteignent 3,038 millions de clients à cette même date.
Le chiffre d’affaires des services fixes est lui en diminution de 4,0% à 12,3 milliards d’euros, bien que les ventes des services haut débit fixe ait connu une hausse de 5,2% sur l’année.
Le groupe indique vouloir en 2013 “générer une croissance des revenus des services de données mobiles d’au moins +10% sur l’ensemble du groupe”.
Il a également confirmé un projet d’acquisition en Mauritanie de l’ordre d’une centaine de millions d’euros.