Merkel juge “normal” un euro entre 1,30 et 1,40 dollar

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à Berlin, le 19 février 2013 (Photo : Johannes Eisele)

[20/02/2013 11:54:18] BERLIN (AFP) La chancelière Angela Merkel a jugé mercredi “normal” un cours de l’euro compris entre 1,30 et 1,40 dollar, lors d’un discours devant des économistes à Berlin.

“Des cours de l’euro compris entre 1,30 et 1,40 dollar appartiennent à la normalité dans l’histoire de l’euro”, a-t-elle affirmé alors que des voix s’inquiètent, notamment en France, d’un niveau trop élevé de la devise européenne.

“C’est pourquoi le gouvernement (allemand) s’engage pour une libre évolution des taux de change (sur les marchés) et pour que tous les acteurs soient contraints de s’en tenir à cela”, a-t-elle ajouté, saluant le signal envoyé par le G20 sur le sujet.

“Nous, en tout cas, sommes contre une politique active de taux de change”, a encore affirmé Mme Merkel.

La France s’est inquiété à plusieurs reprises d’un niveau jugé trop élevé de l’euro qui risquait de nuire à ses exportations. Devant le Parlement européen, le président français François Hollande a récemment estimé que l’euro ne pouvait pas “fluctuer selon les humeurs du marché” au risque de mettre en danger les efforts de compétitivité des pays de la zone euro.

Les taux de changes ne doivent pas servir à doper la compétitivité des Etats, mais la politique monétaire doit “continuer à soutenir la reprise économique”, avaient déclaré samedi les pays riches et émergents du G20 dans le communiqué final de leur réunion à Moscou.

Mercredi vers 10h30 GMT (11h30 à Paris), l’euro valait 1,3397 dollar contre 1,3390 dollar mardi vers 22h00 GMT.

Le Japon avait réveillé en janvier le spectre d’une nouvelle “guerre des monnaies”, au grand dam de l’Allemagne qui s’était dite préoccupée à Davos par le virage pris par la Banque du Japon, sous pression du nouveau gouvernement nippon.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, nommé le 26 décembre, et son bras droit et ministre des Finances, Taro Aso, ont fait pression sur la Banque centrale (BoJ) afin qu’elle consente à prendre des mesures plus drastiques visant à mettre fin aux deux maux dont souffre l’économie nippone: une baisse continue des prix qui bride l’activité intérieure, et la cherté du yen qui pénalise les entreprises exportatrices.

Ce virage économique a eu pour effet immédiat de faire sensiblement baisser le cours du yen. Une conséquence qui a aussitôt alimenté les craintes d’une nouvelle course à la dévaluation visant à améliorer la compétitivité.