à Paris (Photo : Stephane de Sakutin) |
[20/02/2013 18:59:37] PARIS (AFP) Le groupe français de conseil et services informatiques Capgemini a dépassé la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 et dit s’attendre pour 2013 à des performances similaires en termes de croissance du chiffre d’affaires et de marge opérationnelle.
Capgemini a ainsi réalisé 10,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en progression de 5,9% sur un an, mais a vu son bénéfice net se replier de 9%, à 370 millions d’euros, en raison de l’alourdissement de sa fiscalité de 40%, a-t-il indiqué dans son communiqué.
“L’année dernière, nous avions réévalué nos crédits d’impôts américains significativement, et il y avait eu un effet non reconductible qui avait réduit nos impôts et augmenté le résultat net part du groupe”, a précisé le PDG Paul Hermelin lors d’une conférence téléphonique.
Capgemini a également dégagé sur l’exercice une marge opérationnelle de 7,7% (+0,3 point).
“En dépit du ralentissement constaté en 2012 dans la zone euro, le groupe réalise une solide performance, fidèle à ses engagements, et prouve à nouveau sa capacité à résister aux fluctuations économiques”, a estimé Paul Hermelin.
Par métiers, “l’intégration de systèmes reste le premier métier du groupe et a réalisé une bonne croissance de 3,5%, et même à deux chiffres en Amérique du nord et dans les pays nordiques”, a indiqué le directeur financier Aiman Ezzat.
L’infogérance (40% du chiffre d’affaires) enregistre 0,5% de progression de ventes, “la décroissance au Royaume-uni étant plus que compensée par la croissance des pays nordiques ou de l’Allemagne”, tandis que le chiffre d’affaires de la filiale à 100% Sogeti baisse de 1,3%, “principalement liées aux activités en France et au Bénélux”.
Le conseil a été “le métier le plus impacté en 2012, avec un chiffre d’affaires en baisse de 3,6%, principalement en France et au Bénélux”, selon M. Ezzat.
L’offshore, 40% de l’effectif total du groupe
Par pays, “toutes les régions sont en croissance sauf le Bénélux, et la plupart améliorent leurs marges”, a précisé le directeur financier.
La France reste le premier pays du groupe et enregistre 2% de progression du chiffre d’affaires, tandis que l’Amérique du nord a progressé de 16,4% à taux de change courants. Le Royaum-Uni et l’Irlande sont en croissance de 8,1%”, a détaillé Aiman Ezzat.
Quant au Bénélux, qui enregistre une décroissance de 11,7%, “c’est la région la plus affectée par la faible activité en Europe, mais on note une stabilisation entre les 3e et 4e trimestres, et sa rentabilité a progressé au deuxième semestre”, souligne-t-il.
Les prises de commandes se sont quant à elles élevées à plus de 10 milliards d’euros, “un niveau similaire à l’exercice précédent”, a également tenu à indiquer le directeur financier.
Pour l’exercice en cours, Capgemini prévoit d’enregistrer une croissance de son chiffre d’affaires à taux de change et périmètre constant “comparable à celle de l’année 2012”.
Il anticipe également une marge opérationnelle supérieure à 8,3% du chiffre d’affaires, et vise un flux de trésorerie organique cumulé sur la période 2012-2013 “compris entre 750 et 800 millions d’euros”.
Au 31 décembre 2012, Capgemini comptait 125.110 salariés, contre 119.707 à la fin de l’exercice 2011. L’effectif “offshore” a passé le cap des 50.000 personnes (50.425 dont 41.019 en Inde), soit 40% de l’effectif total contre 37% un an plus tôt.
Enfin, concernant une information du quotidien India Today qui affirme que Capgemini est, parmi d’autres groupes étrangers, dans le viseur du fisc indien, Paul Hermelin a estimé que “toutes les multinationales sont surveillées. Nous pensons que nous avons des dossiers fiscalement irréprochables”, a-t-il ajouté.