Les propos de Titan sur Amiens-Nord “injustes”, pour le directeur de Goodyear France

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énéral de Goodyear France, Henry Dumortier, le 31 janvier 2013 à Paris (Photo : Martin Bureau)

[22/02/2013 15:15:47] LILLE (AFP) Le directeur général de Goodyear France, Henry Dumortier, a jugé vendredi “injustes” les propos tenus mardi par le PDG du fabricant de pneus américain Titan International sur les ouvriers du site d’Amiens-nord, dans un entretien publié dans le Courrier picard.

“Les propos tenus m’apparaissent injustes (…). On ne peut accepter que se développe dans les médias et dans l’opinion un débat qui puisse nuire à leur honneur et à leur intégrité”, souligne M. Dumortier.

“Le site est dans une situation difficile mais ça ne remet pas en cause les qualités professionnelles et humaines de nos salariés. Dans leur immense majorité, ils travaillent avec professionnalisme et fierté”, ajoute-t-il.

Interrogé sur la réponse du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, au PDG de Titan, M. Dumortier a répondu qu’il ne lui “(appartenait) pas de commenter les positions du gouvernement”.

Mardi, le patron de Titan, Maurice Taylor, qui avait un temps envisagé de reprendre l’usine de pneus d’Amiens-nord promise à la fermeture, a raillé dans une lettre à M. Montebourg l’attitude des ouvriers, qui “discutent pendant trois heures et travaillent pendant trois heures”.

M. Montebourg a dénoncé des propos “extrémistes” et promis un zèle douanier sur les pneus importés par Titan.

M. Dumortier affirme avoir cherché “à se concentrer sur le dialogue social” depuis le 31 janvier, date de l’annonce de la fermeture de l’usine qui emploie 1.173 salariés.

Le directeur général dit vouloir “(maximiser) le reclassement interne”, mais aussi “mettre des moyens sur le reclassement externe”, par le biais d’un “dispositif de formation innovant”.

Cette structure dénommée “Campus Formation” réunirait notamment des entreprises locales, le conseil général de la Somme et Pôle Emploi, selon M. Dumortier.

Le président du conseil général de la Somme, Christian Manable, a toutefois nié dans un communiqué vendredi l’implication de son département dans ce dispositif.