Première semaine de grève chez Iberia, pas d’accord en vue

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éroport de Madrid Barajas le 22 février 2013 (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[22/02/2013 18:13:52] MADRID (AFP) Des milliers de salariés d’Iberia ont une nouvelle fois manifesté vendredi à l’aéroport de Madrid Barajas, après cinq jours de grève pour protester contre la suppression de 3.800 emplois et sans perspective de sortie du conflit.

Agitant des banderoles portant le slogan “British go home”, dans un concert assourdissant de sifflets et cornes de brume, les manifestants protestaient contre le plan de restructuration du groupe IAG, né de la fusion en janvier 2011 entre British Airways et Iberia.

Certains des manifestants, rassemblés devant le terminal T4 de l’aéroport de Barajas, portaient des chapeaux de pirates, des bandeaux sur l’oeil et des drapeaux frappés d’une tête de mort, symbolisant ce qu’ils dénoncent comme une attaque contre la compagnie aérienne.

Les principaux syndicats d’Iberia ont appelé à trois séries de cinq jours de grève, du 18 au 22 février, du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars, afin de protester contre la suppression de 3.800 emplois, sur un total d’environ 20.000, annoncée par IAG dans le cadre d’un plan d’économies.

La compagnie, qui vise une réduction de ses capacités de 15% dès 2013, a expliqué avoir accumulé “plus de 850 millions d’euros de pertes entre 2008 et septembre 2012 (…), ce qui l’oblige à prendre des mesures draconiennes de réduction des coûts et d’amélioration des revenus par passager pour être viable”.

“La direction ne veut pas négocier. Nous voulons que le gouvernement fasse marche arrière et revienne sur la fusion d’Iberia et British Airways”, expliquait une manifestante, Silvia Navarro, hôtesse de l’air de 40 ans affectée aux vols vers l’Amérique latine.

Jeudi, le gouvernement a nommé un médiateur, sans que cela ne débloque le conflit.

La compagnie a indiqué que 1.288 vols avaient été annulés au cours de la première semaine de grève, incluant les vols exploités par Iberia, par sa filiale à bas coût Iberia Express et par ses partenaires Air Nostrum et Vueling.

L’impact de la grève est resté limité par le service minimum, prévu par la loi espagnole.