“La désignation de Ali Larayedh pour la formation du prochain gouvernement est un choix erroné qui ne répond pas aux attentes du peuple tunisien, en cette période”. C’est ce qu’estime Al Aridha (Motion populaire pour la liberté, la justice et le développement), dans une déclaration rendue publique, vendredi 22 février.
Faisant part de la position de son président, Mohamed-Hechmi Hamdi, le parti souligne que ses élus à l’Assemblée nationale constituante (ANC) “ne participeront pas au vote de confiance en faveur du gouvernement de Larayedh”.
Al-Aridha réitère son soutien à un gouvernement de compétences indépendantes, appelant les membres de l’ANC à appuyer cette proposition.
Selon cette même déclaration, “le Parti n’a aucun problème personnel avec le chef du gouvernement désigné”, mais il émet des réserves concernant la prestation de Larayedh à la tête du ministère de l’Intérieur “entachée par les violences contre les manifestants du 9 avril 2012, le recours au tir de chevrotine à Siliana, la torture de prisonniers notamment à Sidi Bouzid, et la mort de certains grévistes de la faim dans les prisons tunisiennes”.
Après avoir souligné que “l’intérêt de la Tunisie est aujourd’hui tributaire de la formation d’un gouvernement de compétences nationales présidé par une personne indépendante ayant une expérience confirmée”, le Parti Al Aridha rappelle avoir proposé le nom de Mohamed Naceur (ancien ministre) en tant que candidat à même de diriger ce gouvernement. Ce choix s’explique par le fait que “M. Naceur est une compétence nationale indépendante qui jouit de la confiance de l’UGTT et de la majorité des formations politiques en Tunisie”, lit-on dans la déclaration.
WMC/TAP