ée du Congrès mondial de la téléphonie mobile, le 25 février 2013 à Barcelone (Photo : Josep Lago) |
[25/02/2013 16:53:23] BARCELONE (Espagne) (AFP) Les réseaux de paiement bancaires ont compris l’importance du paiement mobile, tels Mastercard et Visa qui ont lancé lundi leurs solutions à Barcelone, tandis que Paypal en profite pour s’installer dans le monde “physique”, via les portables.
L’industrie du paiement mobile devrait passer de 13,8 milliards de dollars (10,4 milliards d’euros) en 2013 à 278,9 milliards de dollars en 2018, selon une étude publiée récemment par le centre de recherche MarketsandMarkets.
Et pour cause, le téléphone portable devrait être dans les poches de quelque quatre milliards de clients en 2018, soit la moitié de la population mondiale, selon une étude de l’association GSMA, rendue publique à Barcelone (Espagne) où s’est ouvert le Congrès mondial de la téléphonie mobile.
Le secteur, qui pèse 1.000 milliards de dollars (environ 750 milliards d’euros), compte déjà 3,2 milliards d’abonnés, estime GSMA, qui regroupe 750 opérateurs de téléphonie mobile et organise le congrès de Barcelone.
Du coup, le géant de la carte bancaire MasterCard a annoncé lundi matin qu’il proposerait à partir de mars un portefeuille électronique avec pour ambition d’offrir une suite de solutions de paiement sur internet, accessible via un smarphone, “facile, sûre et interopérable” sous la marque Masterpass.
Le groupe américain propose une version offerte en “marque blanche aux banques qui veulent le distribuer”, sur le modèle des cartes bancaires, “et une version déployée sur les sites web et dans les applications”, sous la forme d’une icône, a indiqué à l’AFP, Jorn Lambert, spécialiste de la convergence digitale chez MasterCard.
ès de la téléphonie mobile à Barcelone, le 25 février 2013 (Photo : Josep Lago) |
Aujourd’hui les gens qui veulent payer en ligne avec une carte bleue doivent taper le numéro de leur carte, sa date d’expiration, son code de vérification, puis son adresse de facturation et de livraison.
“C’était long et compliqué, voire impossible sur le petit écran d’un téléphone portable”, explique-t-il.
“Portefeuille électronique”
Le portefeuille électronique permettra donc de faciliter la transaction en intégrant toutes ces données quelque soit le lieu d’achat physique ou virtuel, et pourra également héberger des programmes de fidélité ou des reçus électroniques.
Visa, le grand rival de Mastercard, a lui choisi de passer par un partenariat avec Samsung, devenu en 2012 le premier vendeur de smartphone au monde. Le géant sud-coréen intégrera dans certains de ses appareils une application développée par Visa, “Visa payWave”, qui permettra de payer dans un magasin en passant juste son téléphone devant un lecteur.
Les banques pourront de leur côté utiliser un service de Visa pour télécharger de façon sécurisée les données de paiement des clients depuis leur téléphone Samsung.
“Nous intégrons les fonctionnalités de la carte bleue dans le téléphone”, résume Nathalie Chabaud, porte-parole de Visa Europe.
Une page internet du site de paiement en ligne Paypal (Photo : Karen Bleier) |
De son côté, l’opérateur de paiements par internet PayPal, filiale du distributeur en ligne eBay, a annoncé qu’il allait lancer en Europe un système destiné aux petits commerçants et permettant de régler des achats avec une carte bancaire à puce, par l’intermédiaire d’un téléphone portable.
Le système, baptisé “PayPal Here”, est une déclinaison de celui du même nom lancé aux Etats-Unis l’an dernier pour les cartes à bande magnétique, mais PayPal l’a adapté aux cartes à puces, davantage utilisées en Europe.
Concrètement, le commerçant devra télécharger une application mobile et commander un petit boîtier à synchroniser avec son téléphone portable (iPhone ou Android), et qui lui servira à accepter les paiements par carte et à envoyer des factures.
“Historiquement, en ce qui concerne le paiement mobile, les services ont plutôt été créé dans les marchés émergents”, souligne Ian Fogg, analyste du centre de recherche IHS.
“Ce qui est intéressant c’est de voir des entreprises internationales basées majoritairement en Europe et en Amérique du Nord”, comme Visa et Mastercard, “s’intéresser et s’engager”, dans le paiement mobile, ajoute-t-il.